Les défis de l'agriculture mondiale - Vintage

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Les défis de l’agriculture mondiale
de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et à revenir au niveau de 1990.
Pour rendre cette filière plus acceptable, il est nécessaire d’amélioration la sûreté
des réacteurs nucléaires et des stockages, et de développer de nouvelles filières de
réacteurs limitant la production de déchets radioactifs. Le tout dans un contexte
politique très contrôlé, ce qui est probablement la plus grande difficulté à
l’origine de toutes les peurs.
Mais entre deux maux, il faut choisir le moindre. Renoncer à l’énergie
nucléaire dans la guerre contre le climat revient à se tirer une balle dans le pied
en dépit des risques inhérents à cette technologie.
Le diagnostic est posé. Les activités humaines contribuent à dérégler le climat
et nous devons immédiatement diminuer nos émissions de gaz à effet de serre
issues principalement de la combustion des énergies fossiles. Or non seulement
nous sommes incapables de les diminuer, mais nous ne parvenons même pas à
les stabiliser à l’échelle mondiale. Nous restons perfusés aux énergies fossiles
et nous relançons massivement le charbon au prix d’un règlement climatique
majeur. Les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire doivent impérativement
monter en puissance pour faciliter une décrue des émissions de gaz à effet de
serre. Cependant, elles ne répondront absolument pas à tous les besoins d’une
population de plus de 7 milliards d’individus en 2030, théoriquement tous
égaux en droit, dans la satisfaction de leurs besoins d’existence. La question
démographique est-elle la clef du problème ?
VI. La Terre et la mer nourricières
L’espèce humaine est l’espèce de tous les records et de tous les superlatifs.
Prédateur suprême, tout en haut de la chaîne alimentaire, nous nous sommes
illustrés par une tendance immodérée à la structuration de nos territoires, mis
en coupe réglée pour subvenir à nos besoins, des plus simples aux plus sophistiqués,
sinon superflus. Mais comme le disait Voltaire, le superflu est une chose
nécessaire. A l’œil nu, nous ne remarquons rien de la saturation des terres, de
la pollution, de la disparition des espèces. Nous ne remarquons rien parce que
l’horloge de la nature est plus lente que la nôtre. Mais aussi, de plus en plus
urbains, nous avons progressivement perdu nos repères, modifier nos goûts
et appris à vivre selon des codes tout à fait différents. Nous nous sommes
adaptés remarquablement à un territoire artificiel, une agriculture intensive et
un tourisme aseptisé. Pourtant, au plus profond de nous, nous savons que Mère
Nature est un peu malmenée.
La Terre essorée par l’homme
Face à toutes les aberrations de notre modèle industriel et économique et,
leurs conséquences parfois irréparables sur la biodiversité terrestre, nous glissons
Les défis de l’agriculture au XXI e siècle - Leçons inaugurales du Groupe ESA