Les défis de l'agriculture mondiale - Vintage

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Les défis de l’agriculture mondiale
au point un nouveau carburant et le faire accepter par les instances internationales
de l’aviation.
En outre, la durée de vie actuelle des avions fait que le kérosène sera forcément
le carburéacteur de prédilection pour les trente prochaines années.
« Vol » forcé vers de nouvelles technologies
Le branle bas de combat a sonné pour tous les acteurs du transport aérien qui
doivent, à l’instar des autres secteurs industriels, régler leur dette écologique. Si
les avions sont assurément beaucoup moins gourmands que leurs ancêtres, leur
conception n’a pas beaucoup évolué depuis les années 1950 et l’apparition de
l’avion de ligne à turboréacteur. Le transport aérien est soumis à des réglementations
extrêmement strictes qui rendent toutes les innovations, dans tous les
domaines, très lentes. Tout ce qui serait trop original dans le design de l’avion ne
serait pas reproductible à une échelle industrielle.
En Europe, le Conseil consultatif pour la recherche en aéronautique fixe
un objectif de réduction de 50 % de la consommation d’ici 2020 par rapport
aux avions mis en service en 2000. A côté de l’effort technologique demandés
aux constructeurs et aux motoristes, la navigation aérienne est appelée aussi à
contribution. Celles et ceux qui ont pris l’avion ont pu parfois se demandés si
la destination finale allait être atteinte par la route. Les temps de roulage dans
certains aéroports rivalisent de longueur avec des paliers d’approche interminables.
Ceci est du à a congestion du trafic aérien. Il existe un gisement de 13 %
d’économies dans la rationalisation de ces procédures.
Au dernier salon du Bourget, on ne parlait soudainement plus qu’efficacité
énergétique, qualité environnementale du design industriel, abandon
de l’aluminium au profit de la fibre de carbone plus légère. Le mot d’ordre :
lâcher du lest, alléger la structure, réduire la masse. Mais le réveil n’est-il pas
trop tardif ? On a 20 ans au mieux avant d’imaginer un nouveau carburant à
l’échelle industrielle capable de faire voler tous les avions du monde. En 2030 le
transport aérien sera dans une situation étonnante où il faudra peut-être ressortir
les dirigeables ou recourir à des technologies moins gourmandes en carburant
comme les hélices, en attendant l’avion supersonique volant à l’hydrogène ou à
l’énergie solaire.
Un examen approfondi de ces contraintes montrent qu’une croissance
annuelle du trafic aérien de 5 % par an est une hypothèse qui ne parait pas
résister à l’augmentation des carburants et à la taxation plus que probable du
carbone. Notre mobilité en prendra un sérieux coup. L’avion redeviendra un
produit de luxe, comme au temps de ses débuts. Inutile de préciser que les
compagnies low cost ont un avenir limité.
Les défis de l’agriculture au XXI e siècle - Leçons inaugurales du Groupe ESA