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AVIS DE DROIT PROTECTION DES SIGNES NATIONAUX

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Résumé<br />

FRANCE<br />

France<br />

Les signes nationaux et indications d’origine sont protégés en droit français par le biais de<br />

différents instruments. Tout d’abord, le droit de la consommation réprime pénalement les<br />

fausses indications d’origine ainsi que la publicité mensongère. Les indications d’origine<br />

nationale, qu’elles prennent la forme d’une mention textuelle ou graphique, sont par contre<br />

trop génériques en elles-mêmes pour bénéficier de la protection accordée en droit français<br />

des marques. Il doit leur être agréé d’autres éléments permettant de constituer un signe<br />

réellement «distinctif» pour qu’elles soient, par répercussion, protégées. Les signes nationaux<br />

sont protégés d’une utilisation privée indésirée du fait que le droit français interdit strictement<br />

l’enregistrement d’un signe national protégé par l’article 6 ter de la Convention de<br />

Paris. Les signes déceptifs quant à l’origine géographique du produit ou service ne peuvent<br />

pas non plus être enregistrés à titre d’élément de marque. La France n’a, par ailleurs, pas<br />

fait usage de la faculté que lui offrait la directive 98/71/CE sur les dessins et modèles<br />

d’exclure l’enregistrement à ce titre d’un signe national protégé par l’article 6 ter de la<br />

Convention de Paris. L’action en concurrence déloyale permet également indirectement de<br />

garantir un usage adéquat des signes nationaux.<br />

Quant aux personnes habilitées à agir pour la répression des violations des règles qui viennent<br />

d’être présentées, notons que la règle générale du droit français veut que toute personne<br />

juridiquement capable et justifiant d’un intérêt pour agir peut demander la réparation de son<br />

préjudice au civil. En outre, le ministère public a le monopole de l’action publique pour les<br />

infractions pénales (l’action publique peut cependant être déclenchée par une personne privée<br />

si elle n’est pas engagée spontanément). En droit pénal de la consommation, certaines<br />

associations bénéficient des droits de la partie civile.<br />

Pour finir, le droit français organise un système de protection des signes nationaux suisses<br />

ainsi que de l’emblème de la Croix-Rouge qui apparaît tout à fait performant. En effet, outre<br />

les voies de droit qui sont ouvertes à cet effet par les mesures qui viennent d’être synthétisées,<br />

le droit français organise une protection particulière pour les armoiries de la Confédération<br />

helvétique et l’emblème de la Croix-Rouge. Il réprime pénalement l’emploi par des particuliers<br />

ou des sociétés des armoiries de la Confédération suisse ou de signes en constituant une<br />

imitation, soit comme marques de fabrique ou de commerce, ou comme élément de ces marques,<br />

soit dans un but contraire à la loyauté commerciale, soit dans des conditions susceptibles<br />

de blesser le sentiment national suisse. Il en va également ainsi de l’emploi pour tout<br />

but, commercial ou autre, par ces mêmes personnes, de l’emblème de la Croix-Rouge.<br />

1. Signes nationaux<br />

L’emblème national de la France est le drapeau tricolore bleu, blanc, rouge (Art. 2 al. 2 de la<br />

Constitution du 4 octobre 1958).<br />

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