Nerval e il mito della "pureté" - Studi umanistici Unimi - Università ...

L'ORIENTE NERVALIANO 103
travaillent et qui souffrent » 6(ì , ad Adoniram viene lasciato questo pro­
gramma di lavoro come testamento, prima che si dissipi l'apparizione:
Fils de Kaìn! subis ta destinée; porte-la d'un front imperturbable, et
que le Dieu vengeur soit atterré de ta constance. Sois grand devant
les hommes et fort devant nous: je t'ai vu près de succomber, mon
fils, et j'ai voulu soutenir ta vertu. Les génies du feu viendront a ton
aide; ose tout; tu es réservé a la perte de Soliman, ce fidèle serviteur
d'Adonaì. De toi naìtra une souche de rois qui restaureront sur la
terre, en face de Jéhovah, le culte negligé du feu, cet élément sacre.
Quand tu ne seras plus sur la terre, la milice infatigable des ouvriers
se ralliera a ton nom, et la phalange des travailleurs, des penseurs,
abaissera un jour la puissance aveugle des rois, ces ministres despo-
tiques d'Adonaì 67 .
Non c'è miglior commento a queste parole che una precisazione di
Francois Constans: « Ce n'est pas un personnage oriental ou mythique
qui parie ici, c'est le ' liberai ' Gerard, aussi farouchement hostile aux
institutions monarchiques que Victor Hugo ou Michelet; c'est le con-
temporain du saint-simonisme et du socialisme naissant, le futur auteur
des Illuminés, qui exprime l'ideai révolutionnaire et les espoirs messia-
niques de sa génération » 68 . Abbiamo detto altrove che Nerval è monar­
chico per amore, ma sapevamo appunto che lo era solo nella sua nostal­
gia di Adrienne e dell'epoca che il ricordo di quella donna gli evocava.
Il repubblicanesimo o il liberassimo ottocentesco di Nerval resta in­
dubbio sul piano umorale e ideologico (sarà caso di ritornarvi altrove).
Impostata dunque in quei termini la missione di Adoniram, si prepara
l'incontro tra il geniale costruttore e la regina di Saba, che porterà al
riconoscimento che appartengono alla stessa razza dei « fils du Feu ».
In presenza l'uno dell'altro, i due si accorgono che i loro cuori non
hanno mai battuto per altri. Adoniram, di sé:
Ce coeur faible n'a jamais battu; sa première angoisse le brise, et il
me semble que je vais mourir.
fìfi V. en O., II, p. 552.
67 Ivi, p. 563.
68 F. CONSTANS, Deux Enfants du Feu: la Reine de Saba et G. de Nerval,
« Mercure de France », avril-mai 1948; cit. dalla sec. puntata, cap. « Le Messia-
nisme révolutionnaire », p. 44, a cui si potrà aggiungere quest'altra cit.: « Adoni­
ram ne symbolise pas moins les mouvements du coeur de Nerval que ses aspira-
tions politiques et sociales et son inquiétude religieuse » (p. 48).