Nerval e il mito della "pureté" - Studi umanistici Unimi - Università ...

106 CAPITOLO QUINTO
monte le cercle de mes jours; je me sens plus jeune, en effet je le
suis, je n'ai que vingt ans! 73 .
Ma non meno significativa è questa osservazione sulla vita europea, vi­
sta dall'angolo visuale che coglie il rapporto uomo-donna:
J'ignote pourquoi en Europe on vieillit si vite; nos plus belles an-
nées se passent au college, loin des femmes, et a peine avons-nous eu
le temps d'endosser la robe virile, que déjà nous ne sommes plus des
jeunes gens. La vierge des premières amours nous accueille d'un ris
moqueur, les belles dames plus usagées révent auprès de nou? peut-
étre les vagues soupirs de Cherubini 74 .
In verità Nerval si sentirà ringiovanire anche toccando la Germa­
nia, come abbiamo visto nella lettera indirizzata a Bell. Abbiamo visto
abbastanza che Nerval considera la Germania terra materna, « notre
mère a tous ». Ma vediamo in questa lunga citazione come pure l'Orien­
te, se non è una mutrie, è una « patrie a tous »!
Oui, soyons jeunes en Europe tant que nous le pouvons, mais allons
vieillir en Orient, le pays des hommes dignes de ce nom, la terre des
patriarches! En Europe, où les institutions ont supprimé la force ma-
térielle, la femme est devenue trop forte. Avec toute la puissance de
séduction, de ruse, de persévérance et de persuasion que le del lui a
départie, la femme de nos pays est socialement l'égale de l'homme,
c'est plus qu'il n'en faut pour que ce dernier soit toujours a coup sur
vaincu. (...) Il faut que je m'unisse a quelque fille ingènue de ce sol
sacre qui est notre première patrie a tous, que je me retrempe a ces
sources vivifiantes de l'humanité, d'où ont découlé la poesie et les
croyances de nos pères 75 .
Quella che qui Nerval osteggia, ci pare, è la minaccia e la costitu­
zione del regime matriarcale europeo, ove il peso che la donna ha nelle
determinazioni familiari e sociali è la risultante di due forze: la « puis­
sance » naturale e l'« institution » sociale. Nerval deplora non l'eman­
cipazione della donna, che altrove invece augura ed accetta in trasposi­
zioni letterarie 76 , quanto una malintesa interpretazione del femminismo
europeo che sia fondata apparentemente sull'uguaglianza dei sessi e in
pratica sul dominio della donna sull'uomo. Ma dal contesto risulta che
73 V. en O., I, p. 336.
74 Ibid.
75 Ivi, p. 338.
76 Si veda il capitolo « L'eterno femminino ecc. ».