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No 96 - IUMSP

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4.4 LAUSANNE<br />

4.4.1 Les travailleuses du sexe<br />

Situation/contexte<br />

La description de la situation à Lausanne se base sur le projet de loi vaudois sur la prostitution 39<br />

et des communications personnelles de l'association Fleur de Pavé, de la police cantonale et de la<br />

police municipale.<br />

Avec la libéralisation de la législation suisse (1992), le phénomène de la prostitution a explosé ces<br />

dernières années à Lausanne, et un peu plus tard également dans les autres villes du canton. Il a<br />

encore pris de l'ampleur depuis que les cantons voisins de Fribourg et de Genève ont adopté un<br />

cadre plus restrictif.<br />

A Lausanne, on distingue trois settings principaux de prostitution : la rue, les salons de massage/saunas<br />

et les cabarets. Les bars à champagne et les autres établissements nocturnes sont<br />

disséminés ailleurs dans le canton.<br />

La prostitution de rue est un phénomène concentré sur la ville de Lausanne. Fleur de Pavé<br />

estime qu’une centaine de femmes et de travestis/transsexuels travaillent plus ou moins régulièrement<br />

sur la route de Genève a . Elles sont entre 50 et 80 selon d'autres sources b . Une vingtaine<br />

d'entre elles sont toxicomanes ; les autres sont principalement des femmes migrantes souvent<br />

d'origine africaine ou brésilienne, le plus souvent clandestines. On ne compte que quelques<br />

Suissesses.<br />

Le nombre de salons de massage/saunas et des appartements privés où s’exerce la prostitution<br />

est croissant. Il y en a environ 90 à Lausanne, et 90 autres répartis ailleurs dans le canton. En<br />

moyenne, il y a environ deux ou trois femmes par salon. Beaucoup d’entre elles sont étrangères.<br />

On constate que le nombre de clandestines est en augmentation.<br />

Tout comme les bars à champagne, les cabarets sont considérés comme des lieux de prostitution.<br />

La grande majorité des danseuses se prostituent en marge de leur activité officielle. Près de<br />

900 danseuses de cabaret se succèdent chaque année dans les sept établissements lausannois. La<br />

plupart viennent de l'ancien bloc de l'Est. Près de 70 personnes travaillent en permanence dans<br />

le chef-lieu vaudois. Dans le reste du canton, le nombre des cabarets est estimé à 24.<br />

L'estimation du nombre total de prostituées (sans danseuses) dans la ville de Lausanne à un<br />

moment donné varie de 200/250 (police municipale) à 400/450 (Fleur de Pavé). On souligne<br />

qu'il est difficile de donner des chiffres, même approximatifs, car certaines femmes travaillent<br />

dans plusieurs endroits et la fluctuation est plus ou moins grande selon la demande sur le marché.<br />

Pour l'ensemble du canton, l’estimation est également floue.<br />

L'offre de prévention<br />

L'association Fleur de Pavé est la seule association qui s'occupe de prévention VIH auprès des<br />

travailleuses du sexe. Elle collabore étroitement avec l'association Tandem qui assure une permanence<br />

à l'usage des danseuses de cabaret et qui peut leur fournir un accompagnement social.<br />

a<br />

b<br />

en 2002, à plusieurs reprises, le bus de Fleur de Pavé a accueilli 80 personnes pendant une seule permanence<br />

de 4 heures.<br />

Consultation - Avant-Projet de la loi… voir ci-dessus et communication personnelle de la part de la<br />

police municipale de Lausanne.<br />

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