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No 96 - IUMSP

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deux dernières années. D’une manière générale, rares sont les séropositifs s’adressant au GSN<br />

immédiatement après avoir découvert leur séropositivité. Au contraire, la demande de soutien et<br />

d’accompagnement semble intervenir plutôt tardivement, à un moment où ces personnes n’ont<br />

plus l’énergie suffisante pour surmonter seules certaines difficultés, comme la maladie, la perte<br />

d’emploi, la désinsertion sociale. Certaines personnes ne prennent aussi contact qu’un seule fois,<br />

si bien qu’il est relativement difficile de dresser un portait fidèle de la clientèle.<br />

On notera néanmoins que, du point de vue de l’utilisation de l’offre, le tableau ci-dessous<br />

montre que depuis 1998 le nombre de nouveaux contacts a sensiblement augmenté et que les<br />

activités du secteur accompagnement et soutien se sont intensifiées. Depuis la création, le GSN a<br />

reçu des demandes de plus de 150 personnes séropositives.<br />

Tableau 4.9<br />

Accompagnement et soutien de personnes séropositives au GSN : utilisation de<br />

l’offre<br />

Activités 2001 2000 1999 1998<br />

<strong>No</strong>uveau contact 12 17 12 7<br />

Lien direct 41 43 35 ~30<br />

Entretiens individuels par mois<br />

65<br />

13 15 -<br />

Entretiens téléphoniques par mois<br />

43 30 -<br />

Réunions du Groupe de rencontre des personnes séropositives 21 21 - 2<br />

Participants au groupe de rencontre (moyenne ou fourchette) 10-15 13 10-20 6-8<br />

Source : GSN, rapports d’activité 1998, 1999, 2000, 2001.<br />

Prévention — D’une manière générale, la prévention auprès des personnes séropositives n’est<br />

pas un objectif prioritaire pour aucun des deux dispositifs étudiés. Cela ne signifie néanmoins<br />

pas que les personnes séropositives ne bénéficient pas d’un conseil personnalisé en la matière.<br />

Celui-ci intervient généralement après que les intervenantes aient réussi à évaluer la situation<br />

sociale et affective, ainsi que les connaissances des personnes auxquelles elles ont affaire. Par<br />

conséquent, le conseil se déroule toujours dans un contexte particulier et en fonction de la relation<br />

établie avec la personne séropositive : « La prévention n’est pas mon cheval de bataille dans la<br />

relation, explique l’intervenante du GSN. [… ] J’évalue, je vérifie si je peux entrer dans les détails ou<br />

pas. Et je vérifie si le thème a été abordé avec le médecin. Je fais de la prévention si nécessaire, en<br />

connaissance de cause. Je tiens aussi à protéger la relation. Ce n’est pas un aspect facile à aborder ».<br />

Néanmoins, certaines circonstances, comme l’acquisition d’un nouveau partenaire, les discussions<br />

de groupe ou le désir d’avoir un enfant, favorisent une prévention plus active et ciblée.<br />

Pour l’intervenante du GSN, il est beaucoup plus facile d’aborder la question de la protection et<br />

de tenir un discours précis, lorsque il y a un nouveau partenaire ou un changement de partenaire.<br />

Elle estime par ailleurs que ce type d’événement suscite une réelle demande en matière de<br />

conseil. Or, les questions posées concernent moins les comportements préventifs en tant que tels<br />

que la révélation de la séropositivité au nouveau partenaire et les enjeux relationnels qui s’en<br />

suivent. La médecin-assistante du service d’infectiologie note par exemple que certaines femmes<br />

africaines, bien qu’elles affirment se protéger, n’informent pas leur partenaire de leur séropositi-<br />

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