No 96 - IUMSP

dépendantes) avec un mandat de prévention secondaire et tertiaire a , cette personne s'occupe
plutôt des toxicomanes qui se trouvent dans la rue, mais pas des jeunes en décrochage.
L'offre
Il existe une offre de prise en charge pour des jeunes en décrochage b . Il s'agit d'éducateurs et de
psychologues du service éducatif des mineurs, service rattaché au juge des mineurs. Ce sont
des membres de ce service, en contact étroit et quotidien avec des jeunes en décrochage, que
nous avons interrogé. Du fait que l'accompagnement de ces jeunes est imposé par le juge
d'instruction, près de 25% des 1000 jeunes (approximativement) qui passent devant le juge bénéficient
de ce soutien. Il s'agit d'un soutien pratique et psychologique qui les aide à surmonter des
problèmes très divers : rétablir les liens avec la famille, trouver une place d'apprentissage, construire
un avenir basé sur le respect de soi. Des jeunes se prostituant ou soupçonnés de se prostituer
sont parfois signalés par la police ou l'école. La nature du contact de nos interlocuteurs avec
ces jeunes leur permet d'établir une relation de confiance c . Ce service n'a pas d'offre spéciale de
prévention VIH pour les jeunes qui sont à sa charge. Si l'occasion se présente, les intervenants
leur parlent de la prévention VIH dans le contexte plus large de relations amoureuses et sexuelles
et de sexualité. Ces occasions, rares dans le quotidien, sont saisies par les intervenants qui
utilisent volontiers les supports des brochures de l'OFSP (ok ragazze et ok ragazzi) comme porte
d'entrée. D'autres intervenants en contact avec les jeunes en décrochage que nous avons contactés
décrivent la place de la prévention VIH de manière similaire : ils abordent le thème de la
sexualité et du VIH de manière pragmatique, quand l'occasion s'y prête. La thématique a une
place peu importante dans le quotidien de leurs interventions. S'il y a des questions spécifiques,
les jeunes sont aiguillés ailleurs (planning familial ou consultation VIH à l'hôpital).
A Lugano et ailleurs au Tessin, l'association (composé notamment de Radix, Aiuto Aids Ticino,
la Sezione sanitaria du dipartimento sanità et socialità et le planning familial) propose des journées
de prévention aux écoles secondaires. L'offre est axée promotion de la santé et le VIH est
abordé.
Radix en collaboration avec le programme national de prévention de l'alcoolisme 'Ça debouche
sur quoi ?' organise des actions de prévention (distribution de préservatifs) lors de manifestations
et dans les bars fréquentés par les jeunes. Des jeunes multiplicateurs (il s'agit d'un peer project)
distribuent des catch-covers (préservatifs) avec un message visuel de prévention de l'alcoolisme.
C'est le seul matériel distribué et les jeunes peers n'ouvrent pas spécialement la discussion autour
de la prévention VIH. Cette offre devrait s'élargir prochainement par une collaboration avec
l'AAT. Radix également, en collaboration avec MayDay (organisation pour migrants) est impliqué
dans la production d'une brochure avec et pour les jeunes migrants. Elle a été préparée avec
les classes pretirocinio d'integrazione. Bien que l'accent soit mis sur les problèmes d'immigration
et d'insertion, elle contient une page sur la campagne STOP SIDA et le préservatif.
a
b
c
www.antennalice.ch.
Notamment: le spazio ado, structure récente qui prend en charge des jeunes de 15 à 18 ans sans
apprentissage et leur propose quotidiennement des activités pour notamment acquérir l'estime de soi
et des compétences utiles. Cet espace s'occupe encore d'un très petit nombre de jeunes et depuis très
peu de temps. La classe de pretirocinio d'integrazione accueille des jeunes immigrés et réfugiés de 16 - 22
ans dès leur arrivée au Tessin. Elle propose à plein temps des cours destinés à leur intégration linguistique,
culturelle et professionnelle. Area procure du travail temporaire aux jeunes et moins jeunes.
Ceci fonde la pertinence de leur appréciation du point de vue des jeunes par rapport aux thèmes de
cette étude.
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