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No 96 - IUMSP

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sexualité dans un certain isolement, soit parce qu’ils découvrent leur orientation sexuelle plus ou<br />

moins tardivement, soit parce qu’ils éprouvent des difficultés à entrer en contact avec des pairs.<br />

D’une manière générale, la ligne téléphonique, remplit une importante fonction d’aiguillage :<br />

« L’aiguillage est capital, souligne le président de l’association et coordinateur de la Rainbow-Line au<br />

niveau romand. <strong>No</strong>us cherchons à ce que chaque personne qui termine un entretien ait un numéro de<br />

téléphone, un rendez-vous, ou quoi que ce soit pour aller plus loin. <strong>No</strong>us essayons dans la mesure du<br />

possible de reprendre contact avec la personne si nous jugeons nécessaire de le faire » a . Le responsable<br />

actuel de la ligne rapporte quant à lui que de plus en plus d’entretiens débouchent sur une rencontre<br />

: un prolongement de l’offre téléphonique qu’il assume à titre personnel.<br />

Prévention pour les jeunes — A la lecture du rapport d’activité de l’ORW et des entretiens<br />

réalisés, il apparaît clairement que ce dispositif a trouvé son public. En 2001, l’ORW dénombrait<br />

en moyenne 20 personnes par rencontre, soit environ 480 sur l’année. De plus, le groupe fait<br />

preuve d’une certaine dynamique, puisqu’on observe deux à trois nouvelles personnes par rencontre.<br />

Une fois par année, les familles sont invitées à se joindre au groupe. De plus, l’ORW<br />

invite régulièrement des intervenants de divers horizons dans le but d’élargir les perspectives et<br />

d’éviter que le groupe ne se referme sur lui-même. Dans le domaine de la prévention, les échanges<br />

qui ont cours dans le groupe permettent d’approfondir les messages et de mener à bien un<br />

travail d’éducation à la sexualité et à la santé en tenant compte des problématiques propre au<br />

public-cible. Il ne s’agit donc pas uniquement de diffuser l’information sur le safer-sex, mais aussi<br />

de développer des stratégies pour effectivement le mettre en pratique. Les campagnes nationales<br />

de prévention (STOP SIDA) constituent par ailleurs un support apprécié pour entrer dans ce<br />

type de dynamique : « Parler sida, souligne l’ORW, c’est aussi parler d’intimité affective et<br />

sexuelle ». La ligne ProFa Jeune représente un point d’accès intéressant à un conseil plus<br />

personnalisé et plus confidentiel. L’ORW a pu observer que les jeunes posent fréquemment<br />

leurs questions par le biais d’un SMS. Il reçoit ainsi plusieurs messages par semaine. Au cas<br />

échéant, cette prise de contact se poursuit par une venue au groupe ou par un entretien<br />

individuel.<br />

Pour le répondant de l’ASS (ORW), ce travail avec les jeunes est d’autant plus nécessaire qu’il est<br />

encore très difficile de parler d’homosexualité à l’école, en particulier dans le cadre de la scolarité<br />

obligatoire. Il observe un décalage entre le moment où l’orientation sexuelle est susceptible de<br />

devenir un problème pour les jeunes (13-15 ans) et le moment où il devient ' acceptable ' de<br />

parler d’homosexualité (à partir de 16 ans). Les cours d’éducation sexuelle permettent au cas<br />

échéant de communiquer de façon positive sur l’homosexualité et de contrer les attitudes ou les<br />

comportements homophobes. Mais selon l’ORW, ces interventions ne correspondent pas forcément<br />

à la réalité des jeunes en prise avec des difficultés identitaires b . Il souligne que sur le canton<br />

de Vaud les écoles se montrent encore relativement imperméables à tout discours sur<br />

l’homosexualité.<br />

Prévention sur le terrain — Les actions entreprises sur le terrain touchent aussi bien la population<br />

générale que le public HSH, du moins certaines composantes de cette population. Ponctuellement,<br />

l’association monte un stand sur les marchés des principales villes du canton ou lors de<br />

a<br />

b<br />

Communication écrite.<br />

En 2001, la Commission Jeunesse et Ecole (Pink Cross) s’est fait connaître auprès de l’Office des écoles<br />

en santé (ODES) du canton de Vaud (envoi de dépliants). D’après le rapport annuel de Pink Cross,<br />

cette action a été mal reçue par ses destinataires. Le groupe de formation, animé par Vogay, aurait dû,<br />

selon le rapport : « déployer beaucoup de diplomatie et d’efforts pour calmer les esprits » 53 . (Voir section<br />

5.2.4).<br />

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