No 96 - IUMSP

discussions de groupe ou tout simplement en assurant une présence sur les lieux de vie (durant le
temps libre des jeunes).
Il est important de relever ici, que la Fondation ProFa s’est intéressée de près à la question de la
prévention du VIH/sida auprès des jeunes en décrochage. En effet, sur mandat de l’OFSP, la
Fondation avait, entre 1997 et 1999, mis en œuvre un projet pilote d’intervention a . Il s’agissait
d’un travail de rue et de proximité, assuré par deux éducateur/trice, pour « des jeunes en grand
risque de marginalisation dans la région lausannoise (13-20 ans)» 49 . Au terme de l’expérience,
l’OFSP n’a pas souhaité maintenir son engagement financier, si bien que de ce projet ne subsiste
désormais qu’une permanence téléphonique (natel) laquelle est assurée par l’actuel répondant de
l’ASS pour la prévention HSH (voir 4.4.3). Celui-ci avait notamment participé à la mise en œuvre
du projet pilote.
Les offres étudiées — Pour les besoins de la présente évaluation, nous avons approché des
intervenantes des institutions mentionnées ci-dessus, mais seule la conseillère en planning familial
de l’UMSA a été formellement interrogée. Compte tenu de l’avis des différents intervenants
consultés dans la phase préliminaire de cette évaluation, nous avons également jugé opportun
d’interroger le responsable de L’Apart’ des Epinettes (Maison d’accueil pour les jeunes en difficulté,
Lausanne).
Soutenu et supervisé par Supra-f, L’Apart’ des Epinettes a pour vocation d’accueillir des jeunes
de 11 à 16 ans confrontés à des difficultés telles que celles-ci pourraient à terme motiver leur
placement en institution. C’est précisément ce que cherche à éviter cette structure (dans la
mesure du possible). Sa mission est de nature éducative. Elle vise à redonner aux jeunes un
' rythme existentiel ' que leur environnement familial ne peut (momentanément) pas garantir.
D’une durée de 6 mois, la prise en charge repose sur une base volontaire. Elle a pour principe
d’intégrer toutes les parties prenantes, c’est-à-dire le jeune, les parents, parfois les enseignants et
les éducateurs. Synthétiquement, la prise en charge comprend les dimensions suivantes b :
• Soutenir le jeune et à sa famille (soutien éducatif) ;
• Repas de midi et appui scolaire ;
• Soirées de partage et d’information (thèmes abordés : sexualité, violence, prévention des
délits, toxicomanie, droit des jeunes) ;
• Week-end en groupe ;
• Entretiens individuels et de famille.
La prévention VIH prend place dans les ' soirées de partage et d’information ', lesquelles sont
généralement animées par des intervenant(e)s venus de l’extérieur. En l’occurrence, le traitement
du thème de la sexualité, partant la prévention VIH, est confié à une spécialiste en éducation
sexuelle de la Fondation ProFa. Tous les jeunes pris en charge à l’Appart’ (sauf rares exceptions)
a
b
Pour mémoire, ce projet avait pour axes principaux : a) abaisser le seuil d’accessibilité (aller au devant
des jeunes) ; b) travailler en complémentarité avec le réseau (chaîne de prévention) ; c) relativiser la notion
de « jeunes close to risk » ; d) élargir l’angle d’approche des risques spécifiques en matière de
sexualité à l’adolescence (construction de l’identité sexuelle, orientation sexuelle comme facteur de
vulnérabilité) 49 .
Pour une description plus détaillée des modalité de prise en charge de l’Appart, voir le texte de Marie-
José Auderset (journaliste ISPA) à l’adresse suivante : http://www.sfa-ispa.ch/Prevention/francais/
maisencore/supra_f.htm - 18k.
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