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No 96 - IUMSP

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fusion de matériel et s’ils le retransmettent de façon satisfaisante à leurs patients. Pour l’année<br />

2003, l’ASS envisage de fournir les médecins praticiens de façon plus proactive.<br />

Selon les informations transmises par l’ASS, il semblerait que le matériel écrit ne soit pas toujours<br />

distribué de façon adéquate par les médecins. A la suite d’un test positif, des personnes<br />

auraient en effet reçu des brochures destinées à la population générale, soit le matériel généralement<br />

utilisé à la suite d’un test négatif. Ce type d’incidents pourrait potentiellement entraver<br />

une prise en charge thérapeutique. De plus, la plupart des intervenants interrogé ont souligné<br />

que les brochures destinées aux personnes séropositives ne sont pas forcément compréhensibles<br />

pour toutes les composantes de ce public-cible. Les intervenants peuvent atténuer ces difficultés<br />

en explicitant le contenu des brochures auprès des personnes éprouvant des difficultés à lire<br />

et/ou comprendre une information complexe. Il n’empêche qu’il est nécessaire de veiller à ce<br />

que toutes les composantes du public-cible aient un accès équitable au matériel d’information.<br />

Concrètement, on observe un manque de matériel écrit pour des personnes de langue étrangère<br />

(principalement les migrants provenant de pays dont l’économie est en transition). La couverture<br />

de ce manque est d’autant plus pressante que l’on observe des lacunes importantes dans les<br />

connaissances des migrants par rapport au VIH/sida.<br />

On notera enfin que la mise à disposition de préservatifs correspond à une demande, notamment<br />

pour des motifs économiques. L’accès aux préservatifs devrait être facilité et si possible<br />

associé à un conseil spécifique concernant leur utilisation et la conduite à adopter en cas de rupture<br />

du préservatif.<br />

6.6.4 Aspects et corrélats de la vulnérabilité<br />

S’agissant des personnes séropositives, l’emploi de la notion de vulnérabilité est problématique à<br />

plusieurs titres. D’une part, le terme est polysémique, d’autre part son usage indifférencié tend à<br />

masquer des éléments dynamiques qui expliquent que des individus ou des groupes soient un<br />

moment donné considérés comme vulnérables. En l’occurrence, la question consiste à savoir à<br />

quels titres les personnes séropositives sont vulnérables. Comme on l’a mentionné dans le chapitre<br />

2, il n’était pas du ressort de cette étude de définir les caractéristiques intrinsèques de la vulnérabilité.<br />

C’est la raison pour laquelle nous avons laissé les intervenants donner leur propre<br />

appréciation. Dans le cadre de cette analyse, il importe surtout de mettre en évidence des problèmes<br />

de nature transversale.<br />

Migrants<br />

Comme on l’a mentionné à plusieurs reprises au cours de cette section, les migrants, dont les<br />

requérants d’asile et les clandestins, constituent un segment de population pour lesquels la<br />

recherche de solutions adaptées est nécessaire.<br />

Au niveau des offres, on relèvera tout d’abord des problèmes d’information et de communication.<br />

Les populations migrantes dépistées séropositives au VIH ne semblent pas bénéficier d’une<br />

information qui tienne suffisamment compte des facteurs d’ordre culturel : les problèmes de<br />

langue notamment entravent la bonne réception des messages et ne sont pas de nature à réduire<br />

le fossé culturel qui peut exister au niveau la compréhension de la maladie et de sa gravité a . On a<br />

également repéré des problèmes au niveau du test de dépistage VIH. Il semblerait que des<br />

requérants d’asile africains pensent — à tort — avoir été dépistés au moment de leur arrivée en<br />

Suisse. Or, en vertu du caractère non-obligatoire du test, les centres de réfugiés ne le pratiquent<br />

a<br />

Il est possible, le cas échéant, de recourir à des médiateurs culturels, mais cette offre n’est pas toujours<br />

acceptée par les patients.<br />

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