No 96 - IUMSP

Conclusions
2 Dans les régions où le programme MSW de
l’ASS n’est pas implanté, il est difficile d’établir
un diagnostic solide sur la situation de la
prostitution masculine locale.
Recommandations
Il faut sensibiliser les ORW du programme HSH,
ainsi que d’autres acteurs potentiellement
concernés à la problématique MSW, de manière
à :
• établir un diagnostic solide sur la situation ;
• déterminer s’il y a lieu ou non d’implanter le
programme MSW ;
• déterminer s’il est possible d’intervenir par le
biais d’offres ou de programmes déjà
existants.
3 Dans certaines des villes où le programme MSW
n’est pas implanté, il existe des petites scènes
localisées, mal connues, de prostitution
masculine. Souvent toxicomanes, les hommes
qui y recrutent leur clientèle ne bénéficient
vraisemblablement pas d’une intervention
adaptée à leur situation.
4 Il est probable que des rapports sexuels tarifés
aient lieu dans des saunas ou des sex-clubs. On
ignore quasiment tout de l’attitude des gérants à
cet égard.
5 Les jeunes hommes qui se prostituent de façon
occasionnelle et non-professionnelle sont enclins
à consentir à des pratiques sexuelles à risques.
Lorsque la présence de petites scènes
localisées est connue, les ORW du programme
HSH devraient s’en préoccuper et intervenir
dans la mesure de leurs possibilités, le cas
échéant, avec le concours d’autres intervenants.
Il faut intégrer la problématique MSW à la
réflexion concernant le rôle des gérants de
saunas ou de sex-clubs dans le dispositif de
prévention.
Il faut réfléchir à une éventuelle inclusion du
thème de la prostitution occasionnelle dans les
activités de prévention HSH menées auprès des
‘jeunes gays’.
6.5 LES JEUNES EN DÉCROCHAGE
Parmi les différents groupes-cibles étudiés dans le cadre de la présente évaluation, les ' jeunes en
décrochage ' ont sans doutes été le segment de population le plus difficile à circonscrire. Lors des
premiers contacts avec les informateurs-clés, nous nous sommes plus ou moins limités à définir
ces jeunes par des critères de types comportementaux et/ou environnementaux, notamment sur
la base d’une définition proposée quelques années auparavant par l’OFSP (voir 2.7.2). Or, si
l’énoncé de ces critères présentait certains avantages opérationnels, ceux-ci avaient
l’inconvénient de donner une vision par trop statique du public-cible, laquelle ne s’est finalement
pas révélée pertinente pour la présente étude. Les ' jeunes à risques ', ' close to risk ', ou
' drop-out ' en tant que tels ne forment pas un groupe stable et homogène. Au contraire, les
jeunes compris sous ces appellations constituent un segment de population hétérogène à de
nombreux points de vue a . Ils se caractérisent avant tout par une trajectoire allant dans le sens
d’une désinsertion sociale croissante (décrochage). Certes, l’usage de cette définition
n’implique pas que l’on renonce à rechercher l’explication de ces trajectoires par le biais de phéa
C’était notamment l’une conclusions de ProFa Jeunes (Lausanne) par rapport à la notion de ‘jeunes
close to risk’ : « Les jeunes que les animateurs peuvent rencontrer et qui sont plus susceptibles de répondre
aux critères posés (… ) sont une population (… ) composite qui comprend des jeunes de toutes sortes (… ). Nous
ne nions pas que certains traits aient été mis en évidence dans des études épidémiologiques (étude sur les drop
out), mais sur le terrain, ce qu’il est apparu dans l’expérience pratique, c’est qu’il fallait nuancer et relativiser
cette notion » 49 .
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