No 96 - IUMSP

Sid’action est une association de soutien aux personnes séropositives et à leurs proches. Elle
représente les intérêts des personnes séropositives. L’association compte actuellement près de
400 membres, dont environ 120 sont connus pour être séropositifs. Elle emploie trois personne
à mi-temps ainsi qu’une personne dont le salaire est subventionné par l’assurance-chômage
(30%). Elle compte en outre une centaine de bénévoles. Son offre est structurée de la façon
suivante 46 :
• Permanence d’accueil, d’information et de soutien ;
• Conseil juridique et administratif (assurances sociales, etc.) ;
• Aides directes et soutien financier ;
• Soutien et accompagnement (6 à7 groupes, y compris pour les proches) ;
• Déplacements, transports ;
• Activités conviviales (sorties, brunchs).
Sid’action poursuit également des objectifs de prévention en population générale et dans la
population jeune. Elle répond aux questions qui lui sont adressées par le public (téléphone,
entretiens), anime des stands d’information lors de grandes manifestations (festivals, 1 er
décembre, etc.), témoigne auprès de différentes institutions (écoles, établissements pour toxicomanes,
personnel soignant du CHUV, forces de l’ordre) et produit depuis peu une feuille
d’information (Sid’action News).
L’InterSidaVaud a est un groupe de coordination rassemblant différents acteurs de la prévention
VIH, en particulier les organisations spécialisées dans la prise en charge des personnes séropositives,
à savoir : Médecine 2 (CHUV), la policlinique médicale universitaire (PMU), Relais 10,
Soleil Levant et Sid’action. La conduite et la gestion du groupe de ce groupe de coordination est
assurée par Point Fixe 47 (Antenne cantonale de l’ASS). Le groupe se réunit à intervalle régulier
afin de favoriser les échanges entre les différents membres du réseau, de mettre l’accent sur la
complémentarité des offres et de réduire les risques en matière de recouvrement de prestations.
Appréciation des personnes interviewées
Clientèles — La consultation sida du CHUV accueille une clientèle de large spectre, mais plus
particulièrement des personnes socialement démunies. Elle prend en charge de nombreux toxicomanes
(aiguillés par les structures à bas-seuil), des requérants d’asile (adressés par la FAREAS)
et, plus généralement, des personnes dont la situation économique sociale est jugée précaire. De
fait, les infirmières estiment toucher une population particulièrement vulnérable, grâce notamment
au bon fonctionnement du réseau VIH/sida lausannois et au fait qu’elles sont averties de
chaque hospitalisation. C’est ainsi, par exemple, qu’elles entrent en contact avec des migrants ne
bénéficiant d’aucun permis de séjour et qui ont été hospitalisés suite une importante dégradation
de leur état de santé. Elles relèvent également que, les médecins installés en pratique privée ont
tendance à leur adresser les cas plus lourds. Mais encore, la consultation reçoit des demandes de
personnes séropositives qui, habitant de petites communes, préfèrent recourir aux services du
CHUV (notamment le service social) pour conserver leur anonymat et éviter des problèmes de
stigmatisation, voire de discrimination.
a
InterSidaVaud a été créé en 1999, lors des plates-formes des représentants cantonaux organisées par
l’OFSP 52 .
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