27.10.2014 Views

No 96 - IUMSP

No 96 - IUMSP

No 96 - IUMSP

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

que pourraient adopter les jeunes dans l’espoir d’améliorer leur situation. Les jeunes filles<br />

migrantes seraient particulièrement exposées à ce risque. Il est en outre possible qu’elles subissent<br />

des pressions de la part de leur famille, restée dans le pays d’origine.<br />

Violence et stigmatisation des comportements violents<br />

Tous les intervenants se sont montrés très préoccupés par la montée de l’intolérance sociale et<br />

politique face aux comportements ' violents ' des jeunes (incivilités, violence urbaine, ect.). Or,<br />

les comportements en cause sont fréquemment le reflet de difficultés importantes sur le plan<br />

familial ou de l’insertion sociale. Le processus de stigmatisation hypothèque encore davantage<br />

les chances d’intégration. De plus, elle tend à entraver l’action des différents intervenants.<br />

D’après les travailleurs de rue rencontrés à Saint-Gall et à Bâle, l’émergence d’un climat répressif<br />

n’est pas sans conséquences sur l’accessibilité des jeunes en difficultés. De fait, leur présence est<br />

de moins en moins tolérée dans les espaces publics.<br />

Des problèmes identifiés depuis longtemps…<br />

Du point de vue des comportements, les garçons sont plus enclins à se passer du préservatif dès<br />

lors qu’ils savent que leur partenaire prend régulièrement la pilule. Le cas échéant, ils exercent<br />

sur elle une pression plus ou moins forte dans ce but. Les filles, quant à elles, ont davantage<br />

conscience de la double protection a .<br />

Du point de vue de l’offre, si les jeunes filles disposent d’un accès plus étendu à des professionnels<br />

de la santé (gynécologues et planning familial), les garçons demeurent des angles morts de la<br />

prévention 76,77 . Ce n’est souvent qu’en dernier recours qu’ils font appel à des professionnels. Les<br />

résultats des focus-group n’ont pu que renforcer ces constatations.<br />

Le simple fait que l’on connaisse ces problèmes depuis longtemps ne les a pas résolus. En<br />

d’autres termes, il s’agit de vieux problèmes qui restent actuels pour chaque nouvelle génération<br />

d’adolescents.<br />

6.5.4 Conclusions et recommandations<br />

Conclusions<br />

1 Pour les jeunes en décrochage, l’offre de<br />

prévention VIH consiste dans un réseau<br />

d’interventions dense et diversifié, à l’intérieur<br />

duquel les intervenants sida garantissent<br />

l’existence de prestations spécialisées<br />

auxquelles les autres membres du réseau<br />

peuvent recourir.<br />

2 Au début de leur trajectoire, les jeunes en<br />

difficulté sont repérés au sein même du système<br />

éducatif et sont orientés dans des filières<br />

scolaires spécifiques ou des institutions, dans<br />

lesquelles ils sont encore facilement accessibles<br />

pour les intervenants sida.<br />

Recommandations<br />

Les antennes cantonales de l’ASS doivent<br />

s’efforcer d’occuper une position stratégique<br />

dans le réseau d’interventions de manière à<br />

sensibiliser les intervenants qui ont un accès<br />

direct aux jeunes en difficulté et à faciliter les<br />

aiguillages.<br />

Les interventions sida doivent viser les<br />

premières phases de décrochage, c’est-à-dire<br />

les filières scolaires spécifiques et les institutions<br />

où sont orientés les jeunes en difficulté.<br />

a<br />

Constat réalisé dans le cadre des groupes focus.<br />

186

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!