No 96 - IUMSP
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également s’agir de foyers pour adolescents a . Des structures correspondantes ont par<br />
exemple été identifiées à Neuchâtel (A.E.M.O), Lausanne (L’Appart’ des Epinettes), et à<br />
Lugano (service éducatif des mineurs).<br />
• Les filières scolaires spécifiques<br />
Il s’agit soit de filières destinées aux jeunes qui sont en situation d’échec ou en retard sur<br />
le plan scolaire, soit de filières destinées aux adolescents qui n’ont pas trouvé<br />
d’apprentissage au terme de la scolarité obligatoire. De telles filières ont notamment été<br />
évoquées dans la plupart des villes.<br />
• Le champ VIH/sida :<br />
Les services de planning familial et les antennes cantonales de l’ASS (ci-après : intervenants<br />
sida) sont les principaux acteurs de ce champ, mais ils ne disposent pas forcément<br />
d’un accès direct au public-cible. Ils les atteignent principalement par le jeu des aiguillages,<br />
ou par l’intermédiaire des structures mentionnées ci-dessus qui, par nature, bénéficient<br />
d’un meilleur accès au public-cible. La sensibilisation des acteurs intermédiaires à la<br />
problématique du VIH/sida améliore potentiellement l’accès à un conseil spécialisé et<br />
adapté dans ce domaine. Cette sensibilisation est en partie assurée par le travail<br />
d’information réalisé par les intervenants sida b .<br />
En d’autres termes, les intervenants sida garantissent la permanence d’une offre spécialisée, sur<br />
laquelle les intervenants intermédiaires, partant les jeunes en difficulté, pourront s’appuyer (voir<br />
Figure 6.1). Comme on a pu le constater dans les études de cas, la plupart des intervenants<br />
concernés par la problématique du décrochage ont rarement des objectifs formels en matière de<br />
prévention VIH. En d’autres termes, le thème VIH/sida n’est pas l’objectif central de leur intervention.<br />
Il peut à tout moment le devenir, dès lors qu’ils estiment que les jeunes sont en<br />
'difficulté de prévention' ou que leurs comportements les exposent à un important risque<br />
d’infection par le VIH ou à une grossesse non désirée. L’une des réponses possibles — à nos yeux<br />
fondamentale — que les acteurs intermédiaires sont en mesure d’apporter à ces problèmes<br />
consiste dans l’aiguillage vers des structures d’accueil adaptées. Dans cette optique, la question de<br />
la prévention VIH auprès des jeunes en décrochage ne peut pas être abordée qu’en termes<br />
d’interventions ou de programme, mais en termes de réseaux ou de système d’interventions. De<br />
fait, la couverture est assurée par le réseau et non pas par des interventions isolées.<br />
a<br />
b<br />
Les interventions dans les foyers n’ont pas été systématiquement étudiées au cours de cette étude.<br />
L’attention a été prioritairement portée aux interventions à destination de jeunes hors-structures ou<br />
présentant des difficultés telles, que celles-ci pourraient à terme motiver leur placement en institution.<br />
On peut également inclure dans cette catégorie les consultations médicales spécialisées dans le domaine<br />
de santé des adolescents.<br />
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