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No 96 - IUMSP

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6.3 LES HOMMES AYANT DES RAPPORTS SEXUELS AVEC D’AUTRES<br />

HOMMES (HSH)<br />

A l’image des appréciations faites dans les fiches de ville (voir p. 46), cette analyse transversale<br />

est prioritairement structurée en fonction des lieux sur lesquels interviennent les principaux<br />

acteurs de la prévention HSH, soit les réseaux commerciaux et associatifs gays, les aires de<br />

drague et Internet.<br />

6.3.1 Interventions sur la scène commerciale<br />

Du point de vue de la prévention, il est nécessaire de distinguer, au sein de la scène commerciale<br />

gaie, deux types d’établissements :<br />

• les établissements dont l’offre principale consiste dans des activités conviviales (bars,<br />

restaurants, discothèque) ;<br />

• les établissements favorisant des contacts sexuels sur place (saunas et sex-clubs).<br />

De fait, les enjeux associés à ces deux catégories d’établissement ne sont pas identiques. Dans les<br />

premiers, les interventions de prévention ont implicitement une fonction de rappel, tandis que<br />

dans les seconds, les interventions devraient prévenir plus concrètement les infections à VIH et<br />

aux autres infections sexuellement transmissibles.<br />

Bars et discothèques<br />

Les interventions dans les établissements gays concernent autant les gérants que les clients. Mais<br />

c’est en premier lieu aux gérants que revient la décision d’accorder, ou non, une place plus ou<br />

moins importante à la prévention au sein de leur établissement (présence d’affiches, mise à disposition<br />

de brochures et de préservatifs, ouverture à diverses interventions). D’une manière<br />

générale, les ORWs relèvent que les gérants des établissements concernés ne sont pas hostiles à la<br />

prévention. Au contraire, ceux-ci ont plutôt intérêt à s’ouvrir à ces activités dans la mesure où<br />

leur collaboration rejaillit positivement sur la réputation de leur établissement. Or, la seule<br />

bienveillance des gérants ne garantit pas forcément une visibilité suffisante pour la prévention.<br />

Dans la mesure ou celle-ci se limite à la distribution passive de matériel, elle peut se révéler inefficace.<br />

Les participants du focus-group ont par ailleurs largement souligné ce problème. Cette<br />

forme de distribution passe souvent inaperçue, car le matériel est fréquemment relégué aux toilettes.<br />

De l’avis des participants, cette pratique tend à renforcer la banalisation du VIH/sida au<br />

sein de la population homosexuelle. Certes, le constat n’est pas nouveau. C’est la raison pour<br />

laquelle, des interventions ciblées sur les clients et conçues comme des 'happenings' sont actuellement<br />

développées. Les interventions réalisées à Bâle illustrent parfaitement les orientations<br />

prises dans ce domaine (voir 4.1.2). Limitées dans le temps et, le cas échéant, menées avec l’appui<br />

de bénévoles, ces interventions corrigent les possibles insuffisances de la prévention au sein des<br />

lieux commerciaux. Elles permettent de toucher un grand nombre de personnes dans un temps<br />

relativement court, de frapper l’attention des destinataires et surtout de re-thématiser le<br />

VIH/sida au sein de la population homosexuelle (fonction de rappel). Cette forme<br />

d’intervention est d’autant plus souhaitable qu’elle ne suscite pas d’opposition de la part des<br />

gérants d’établissement.<br />

Saunas et sex-clubs<br />

D’une manière générale, les éléments évoqués ci-dessus sont également valables pour les lieux<br />

commerciaux favorisant les contacts sexuels. Dans les saunas et les sex-clubs, la mise à disposi-<br />

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