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No 96 - IUMSP

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L’assistant social de l’Hôpital utilise très peu de matériel. Brochures et préservatifs sont à disposition<br />

au service d’infectiologie. Il est arrivé qu’il accompagne certains de ses clients lorsque<br />

ceux-ci ont de la peine à obtenir du matériel d’injection stérile. Le chef du service d’infectiologie<br />

est également intervenu en ce sens a .<br />

Environnement — Pour les intervenants de l’AAT, le VIH/sida fait l’objet d’un tabou encore<br />

important au Tessin. Ce problème concerne au premier chef les personnes séropositives, mais<br />

aussi les intervenants de AAT qui, par voie de conséquence, doivent fréquemment dissimuler<br />

leur identité professionnelle afin de maintenir la confidentialité. Il s’agit d’une contrainte extérieure<br />

qui le cas échéant est susceptible d’entraver le travail de prise en charge. L’assistant social<br />

a plus ou moins maintenu le réseau hérité de son ancienne activité professionnelle. Ses relations<br />

avec la police sont assez bonnes pour ce qui concerne sa clientèle ayant des problèmes de toxicomanie.<br />

Réseau — AAT et le service d’infectiologie de l’Hôpital Civico sont les acteurs centraux du<br />

dispositif de prise en charge des personnes séropositives. Le service d’infectiologie est hautement<br />

apprécié par les différents intervenants interrogés et par les personnes séropositives. L’assistant<br />

social relève par ailleurs que personne ne s’est jamais plaint de se service. La stabilité de l’équipe<br />

et l’expérience accumulée crée des conditions favorables à l’encadrement des personnes séropositives.<br />

Quelques patients sont également suivis pour l’hépatite mais dans un autre service de<br />

l’Hôpital, ce qui génère parfois des problèmes de communication entre les différents départements.<br />

L’assistant social observe que les interventions sont parfois en concurrence. Globalement,<br />

la consultation sida suscite une plus grande satisfaction, en raison notamment de la sensibilité<br />

du personnel par rapport à la problématique du VIH/sida.<br />

A Lugano, le réseau VIH/sida semble beaucoup s’appuyer sur des institutions médico-sociales,<br />

comme Pro-Infirmis ou Caritas. Malgré les collaborations (probablement ponctuelles) mises en<br />

place, l’assistant social de l’hôpital déplore que les intervenants ne communiquent pas plus entre<br />

eux. Il a notamment observé « une certaine forme de tourisme social » susceptible de générer des<br />

inégalités de traitement (recouvrement des prestations).<br />

4.3.5 Les jeunes en décrochage<br />

Situation/Contexte<br />

A Lugano et environs, il n'y a que peu de jeunes en décrochage ou marginalisés visibles. Il n'y<br />

pas de véritable scène de jeunes dans l'espace public. Les quelques groupes qui se manifestent<br />

sont pour la plupart des jeunes encore scolarisés, vivant auprès de leurs familles, ils passent beaucoup<br />

de temps autours de certains bars, dans les parcs et ils consomment beaucoup de bière et<br />

d'autres alcools. Leur nombre est relativement faible b .<br />

Comme il n'existe pas une problématique manifeste dans l'espace publique, il n'existe pas<br />

d'organisme faisant un travail de proximité (Gassenarbeit). Bien qu'il y ait depuis quelques mois<br />

une intervenante de rue, attachée à l'Antenne Alice (accueil bas-seuil pour des personnes toxicoa<br />

b<br />

Il semblerait que le dispositif d’échange de seringues n’ait pas toujours fonctionné au mieux sur<br />

Lugano. Cette information devrait être vérifiée.<br />

Selon le planning familial, il y a une trentaine de jeunes filles de cette catégorie ; le nombre de jeunes<br />

hommes n'est pas connu.<br />

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