No 96 - IUMSP

exprimés sur cette problématique, bien qu’il semble que le thème de la virémie soit fréquemment
abordé au cours des entretiens. D’après certaines observations, la baisse de la charge virale
aurait en tout cas un impact positif sur le sentiment de contagiosité et l’estime de soi. La baisse
de la charge virale pourrait, le cas échéant, réduire les problèmes psycho-affectifs qui y sont
associés au sentiment de contagiosité et rendre les relations sexuelles plus détendues : une éventuelle
rupture du préservatif étant envisagée culpabilisante/anxiogène. De plus elle diminuerait
le risque de transmission du VIH lors de rupture de préservatifs, voire lors de non-utilisation de
ces derniers.
Les jeunes vivant avec le VIH/sida
Dans le cadre de la présente évaluation, il n’a pas été possible d’accorder une attention particulière
aux adolescents qui ont été infectés par le VIH à la naissance, par transmission maternofœtale.
Il ont néanmoins été mentionnés spontanément à Bâle comme étant « extrêmement vulnérables
» en raison de leur isolement. L’une des personnes séropositives interrogée dans le cadre
de cette étude a également exprimé son inquiétude par rapport à l’isolement de ces jeunes et les
conditions dans lesquelles ils débutent leur vie sexuelle.
6.6.5 Conclusions et recommandations
Conclusions
1 En milieu hospitalier, l’existence de procédures
formelles, de routines et l’usage de
questionnaires d’anamnèse spécifiques
consolide l’offre de prévention et assure la
couverture pour au moins un segment de
population personne séropositive.
2 La première condition à l’utilisation par les
personnes séropositives du matériel
d’information qui les concerne consiste dans
une large mise à disposition de ce matériel.
Recommandations
Il faut étendre les procédures formelles qui
consolident l’offre de prévention aux hôpitaux qui
n’en ont pas établi, en prenant exemple sur des
procédures existantes ou en en définissant des
nouvelles.
Aussi bien les intervenants du champ médical
que les intervenants du champ psychosocial
doivent veiller à établir des routines de diffusion
qui maximisent la couverture.
3a
Les migrants, en particulier les requérants d’asile
et les clandestins, constituent un segment de
population pour lequel d’importants problèmes
d’information et de communication ont été
identifiés (problèmes de langue et au niveau du
test de dépistage). Ces problèmes sont de
nature à réduire l’accès aux soins, partant au
conseil de prévention.
S’agissant des migrants séropositifs, qu’ils soient
dépistés ou non, les problèmes qui sont de
nature à réduire l’accès aux soins et au conseil
ont une dimension politique, sociale et sanitaire.
Ils nécessitent, par conséquent, une réponse
coordonnée des instances concernées.
3b
A l’intérieur de certaines communautés de
migrants, les risques de stigmatisation et
d’ostracisme sont substantiels. Ces risques
hypothèquent d’autant plus l’accès aux soins des
migrants séropositifs.
Il faut informer et sensibiliser ces communautés
de migrants par rapport au VIH/sida et lutter
contre les phénomènes d’ostracisme et de
stigmatisation à l’intérieur de ces communautés.
4 Dans la population générale, la solidarité sociale
envers les personnes séropositives tend à ce
déliter.
Il faut réintroduire des messages de solidarité
envers les personnes séropositives dans la
campagne STOP SIDA.
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