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No 96 - IUMSP

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D’une part, plusieurs intervenants ont déclarés que cette mission incombe principalement aux<br />

médecins, d’autre part, ils soulignent le fait que leur mission consistent à prioritairement à soutenir<br />

les personnes séropositives dans leur parcours de vie. On notera par ailleurs que les différents<br />

groupes qui composent Sid’action permettent certainement d’aborder une grande variété<br />

de thèmes et de problématiques : « On donne la possibilité d’entendre des expériences de vie<br />

différentes. On donne la possibilité de parler avec des gens qui prennent des traitements, des personnes<br />

qui n’en prennent pas, des personnes qui ont des niveaux de virémie différents (… ). On met en<br />

relation les personnes séropositives, on essaie de les sortir de la solitude ».<br />

Matériel utilisé — Les infirmières de la consultation-sida distribuent activement le matériel<br />

d’information aussi aux patients qu’à leur entourage a . Elles estiment que tous les patients ont<br />

accès à la même information. Il est curieux de relever que les seules personnes susceptibles de ne<br />

pas recevoir de matériel d’information sont les patients de l’Hôpital qualifiés de VIP (very important<br />

person) : « ce sont des personnes qu’on voit pas si le médecin n’en fait pas la demande.<br />

Au Relais 10, la diffusion de matériel d’information n’est pas aussi systématique. Aussi bien les<br />

intervenants que les la clientèle se constituent leur propre documentation et la retransmettent en<br />

fonction des besoins : « Tout ce qu’on a, on le redonne ou on en reparle. Il y a des personnes qui<br />

amènent des brochures ou retransmettent des discussions qu’ils ont eues avec le médecin. L’avantage,<br />

c’est qu’il y a beaucoup de choses qui circulent. L’inconvénient, c’est qu’il y a des personnes qui se<br />

situent à l’extérieur de ce flot d’information ». A Sid’action, la distibution du matériel<br />

d’information est à la fois active et passive. Certaines brochures font également l’objet d’un<br />

mailing. Si pour la plupart des intervenants estiment que la couverture est bonne, ils considèrent<br />

que l’information diffusée est souvent trop chargée, trop compliquée. Toutes les personnes<br />

séropositives n’ont pas le même niveau d’éducation et de compréhension. Enfin, les trois structures<br />

interrogées mettent des préservatifs à disposition de la clientèle. Pour l’éducatrice du Relais<br />

10, c’est une offre particulièrement utile (en particulier pour des raisons financières).<br />

Difficultés, besoins — Pour les raisons mentionnées plus haut, il est relativement difficile<br />

d’apprécier l’étendue et la nature des besoins actuels de la population séropositive. Les informations<br />

recueillies concernent davantage les difficultés auxquelles les différents intervenants font<br />

face. Celles-ci ont de fait des répercussions sur leur public-cible. La plupart des intervenants du<br />

réseau VIH/sida s’accordent à dire que la prise en charge des personnes séropositives devient<br />

d’autant plus complexe que les situations tendent à se singulariser. L’augmentation de<br />

l’espérance de vie, la chronicité de la maladie, les modalités de réponse aux traitements sont<br />

autant de facteurs qui expliquent cette tendance. Du côté du CHUV, on observe une augmentation<br />

substantielle du nombre de consultations et d’hospitalisations. Parallèlement, plusieurs<br />

membre du réseau VIH/sida doivent refuser des demandes. Ainsi peut-on lire par exemple dans<br />

le rapport d’activité du Relais 10 : « Le Soleil Levant, en tant qu’établissement résidentiel, doit faire<br />

face à de plus en plus de demandes. Médecine 2 du CHUV souligne l’augmentation des personnes<br />

qu’ils doivent hospitaliser et la complexité des situations. <strong>No</strong>us pourrions être beaucoup plus sollicités<br />

si nous n’atteignions pas actuellement un seuil limite en ce qui concerne le nombre de personnes que<br />

nous devons suivre » 45 . Cette évolution mérite d’être signalée, dès lors qu’elle réduit la disponibilité<br />

des intervenants, notamment pour thématiser la prévention auprès de leur public-cible.<br />

Travail en réseau et environnement– La quasi-totalité des intervenants travaillent en réseau ou<br />

collaborent les uns avec les autres. De ce fait, le réseau VIH/sida lausannois est parfaitement<br />

intégré. Or, la présence d’un grand nombre d’acteurs implique un minimum de coordination<br />

a<br />

Dans ce domaine, rien ne semble être laissé au hasard. Tout matériel distribué fait l’objet d’une évaluation<br />

au préalable Une des infirmières a même pour mandat de rechercher le matériel et de mettre à<br />

jour les stocks.<br />

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