No 96 - IUMSP

de financement a été adressée au Fond de projets de l’ASS, la Loterie Romande, la Commission
prévention cantonale et des sponsors privés. Le tableau ci-dessous résume les grandes lignes du
projet.
Tableau 4.7
Projet Cabarets (GSN)
Objectifs Moyens Poste
• Encourager les personnes
qui fréquentent les cabarets
(artistes et clients) à se
protéger pour éviter les
risques de contamination par
le VIH et d’autres IST
• Sensibiliser les patrons de
cabarets à la problématique
VIH/sida afin que ses actions
aient un sens pour eux
• Donner la possibilité aux
artistes d’avoir connaissance
des lieux où elles peuvent
obtenir de l’information
spécifique à leurs besoins
• Mandater une personne qui
puisse mettre en œuvre le
projet, le gérer, le coordonner
• Collaborer avec des femmes
proches de la culture des
artistes de cabarets
• Collaborer avec des
traductrices
• Une travailleuse sociale
(30%)
Source : Projet Cabarets, GSN, 2002.
Mandaté par l’Hôpital de Pourtalès, le centre de planning familial est chargé de rendre visite à
toutes les femmes qui pratiquent une interruption volontaire de grossesse (IVG). Par ce biais, le
planning familial atteint quelques femmes travaillant dans les milieux de la prostitution. A cette
occasion, les intervenantes du planning familial donnent les conseils appropriés en matière de
contraception et d’utilisation du préservatif. C’est la seule offre ciblée que nous ayons pu recenser
en ville de Neuchâtel.
Enfin, le Bureau du délégué aux étrangers (administration cantonale) propose une aide juridique
et administrative. Ce service est ouvert aux artistes de cabarets. L’an dernier une dizaine de
femmes y ont été reçues pour des problèmes avec leur employeurs. Cette structure n’intervient
pas dans le domaine de la prévention du VIH/sida.
Appréciation des personnes interviewées
Lors de la phase préparatoire du projet exposé ci-dessus, un intervenant du GSN, accompagné
du responsable des établissements publics de la police municipale, a fait une tournée des cabarets
situés en ville de Neuchâtel. D’après ses observations, les patrons de cabarets font preuve d’une
relative bienveillance par rapport à la prévention du VIH. Une partie d’entre eux affirme mettre
du matériel de prévention à disposition des artistes et les inciter à se protéger. On ne connaît pas
l’opinion des artistes à ce sujet.
Dans le cadre de leur mandat avec l’Hôpital de Pourtalès, les intervenantes du planning familial
rencontrent un peu moins d’une dizaine de femmes chaque année. Le conseil de prévention peut
avoir lieu dans la mesure, où les prostituées comprennent au moins une langue d’Europe occidentale.
Les intervenantes encouragent ces femmes à se rendre au planning, mais leur forte
mobilité hypothèque considérablement les chances de suivi. Les venues au planning sont, de fait,
relativement rares.
125