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No 96 - IUMSP

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et les lesbiennes peuvent librement évoquer leurs difficultés et bénéficier de conseils et<br />

d’aiguillages appropriés. En dehors de ces heures, les appelants sont connectés à un répondeur.<br />

Les germanophones ont en outre la possibilité d’écouter des bandes sonores relatives à différents<br />

thèmes. En Suisse romande, la Rainbow-Line est assortie d’une permanence parallèle pour les<br />

parents et les proches de personnes homosexuelles.<br />

La Rainbow-Line a traversé une importante crise en 2001, lorsque les associations romandes se<br />

sont momentanément retirées du projet. Elles estimaient que le niveau d’utilisation de la ligne<br />

n’était pas à la hauteur des coûts consentis. En septembre 2002, la Rainbow-Line romande s’est<br />

néanmoins reconstituée ménageant quelques aménagements organisationnels. Si l’on en croit<br />

l’article que le magazine 360° consacre à ce sujet, la reprise de la ligne fut mûrement réfléchie et<br />

surtout précédée d’une enquête auprès des intervenants de différents services d’aide par téléphone<br />

(la Main tendue ; SOS-Enfants, relais genevois du 147 ; CIAO). Les résultats de cette<br />

enquête montrent que : « Les bénévoles des lignes traditionnelles avouent une certaine difficulté à<br />

aider les personnes homosexuelles » 60 . Pour les associations en cause, il ne fait aucun doute qu’il est<br />

plus facile pour un jeune homosexuel de s’entretenir avec un autre homosexuel. Il est sans doute<br />

encore trop tôt pour apprécier les outputs de la nouvelle ligne dont la coordination a été placée<br />

sous la responsabilité de Vogay.<br />

Si la Rainbow-Line suisse alémanique n’a pas connu de crise aussi importante qu’en Suisse<br />

romande, elle n’est néanmoins pas à l’abri des critiques. Comme en Suisse romande, son utilité a<br />

été remise en cause, notamment par l’antenne bâloise de l’ASS (voir 4.1.2). A nouveau, le faible<br />

niveau d’utilisation est en cause, comme le montrent les statistiques fournies par le coordinateur<br />

de Pink Cross pour la Suisse alémanique.<br />

<strong>No</strong>mbre d’appels — Si le nombre d’appels reçus est important (2000 : 3587 ; 2001 : 3243), le<br />

nombre d’entretiens effectivement réalisés est en comparaison particulièrement faible a . Au cours<br />

du deuxième semestre 2001, les associations ont effectué au total 87 entretiens, ce qui représentent<br />

environ 5% du nombre total d’appels reçu entre juillet et décembre 2001. Malheureusement,<br />

on ignore à combien s’élève le nombre de personnes ayant préféré s’informer par le biais<br />

des bandes sonores. Il n’en demeure pas moins que le contraste entre le nombre d’appels et le<br />

nombre d’entretiens réalisés est troublant et, qui plus est, particulièrement difficile à interpréter.<br />

Profil des appelants — Il n’existe pas de statistique détaillée concernant le profil socio-démographique<br />

des appelants. D’après le coordinateur pour la Suisse alémanique, il s’agit principalement<br />

d’hommes âgés de 16 à 60 ans. Les intervenants répondent également aux questions posées<br />

par des enseignants, des parents ou des proches.<br />

Thématiques abordées — Comme le montre le tableau ci-dessous, les entretiens réalisés<br />

sont principalement de nature informative (50%) ou ont trait à la problématique du coming<br />

out (25%). Les sentiments d’isolement ou de solitude sont fréquemment à l’origine des<br />

appels. Les questions relatives à la santé sexuelle et à la prévention du VIH/sida sont<br />

faiblement représentées.<br />

a<br />

Statistiques des permanences de Zurich, Berne, Bâle, Lucerne, Coire (deuxième semestre 2001).<br />

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