LOTHAR. Ökonomische Auswirkungen. Wald - BAFU

forêt suisse entre les tempêtes Vivian (1990) et Lothar (1999); 2,8 fois le volume
moyen de bois exploité par année. Ces valeurs montrent à notre avis que Lothar revêt
une importance modeste pour la forêt suisse si l’on considère l’ensemble des
données. Malgré Lothar et Vivian, le volume de bois continue d’augmenter à
moyen terme. Et même si l’on prend en compte les dommages consécutifs à la tempête
– entre 4 et 6 millions de mètres cubes d’arbres sur pied infestés par les bostryches,
d’après les prévisions –, cette image ne change pas fondamentalement.
Effets sur le revenu et sur les avoirs
pour l’économie forestière suisse
Nous avons estimé les effets sur le revenu et sur les avoirs pour l’économie forestière
suisse en passant par une approche top-down hautement intégrée. L’aide financière
accordée par la Confédération et les cantons n’est pas prise en considération
dans ces estimations. Sur la base des données disponibles, les estimations des
effets sur le revenu et sur les avoirs se rapportent à différentes valeurs référentielles:
• Les effets hypothétiques sur le revenu ont été estimés pour l’ensemble des forêts
publiques en Suisse, qu’elles aient directement atteintes ou non par la tempête.
Le calcul porte sur une période de 6 ans (2000–2005). Les pertes de revenus dus
à la tempête (sans prendre en compte les mesures d’aide financière) se situent
entre 13 et 284 millions de francs suisses, selon les hypothèses. Le chiffre que
nous estimons plausible est de 284 millions de francs suisses pour 6 ans. D’après
cette hypothèse, le revenu sans Lothar serait resté au même niveau que le revenu
moyen obtenu entre 1995 et 1997. La perte résulte principalement de la chute
des prix sur le marché du bois.
• Les effets sur les avoirs ont été estimés à l’aide d’un modèle de forêt économique
pour un horizon temporel illimité et pour l’ensemble des propriétaires de forêts
publiques et privées directement atteintes dans un périmètre endommagé
par Lothar. Les effets sur les avoirs étudiés dans les 8 scénarios de base se situent
dans une fourchette allant d’une diminution de 1037 millions à une augmentation
de 18 millions de francs suisses. Les facteurs ayant un effet prépondérant
sur les avoirs sont les prix à venir et l’importance des dommages consécutifs
à la tempête (infestations de bostryches aux arbres sur pied). Les signes de ces
effets sont liés aux variations dans la rentabilité de la production ligneuse: Si
nous admettons la poursuite à l’avenir d’une production ligneuse non rentable,
nous arrivons à une situation paradoxale où l’on constate que plus les quantités
de bois endommagés (chablis et bois infesté) sont grandes, plus Lothar a des effets
positifs sur les avoirs. Si nous admettons au contraire que la production ligneuse
sera rentable à l’avenir, la perte d’avoirs due à la tempête augmente à la
mesure des quantités de bois endommagés. La perte d’avoirs que nous estimons
plausible se monte à 225 millions de francs suisses. Elle est donnée par un scénario
moyen (les prix réels du bois restent à long terme au niveau moyen des années
1995–1997, le volume de bois sur pied infesté par les bostryches à la suite
de la tempête équivaut à 40% du volume des chablis, le taux d’escompte est de
3%). Les analyses de sensitivité montrent que ce résultat est relativement stable.
18 LOTHAR Ökonomische Auswirkungen des Sturms Lothar im Schweizer Wald – Teil I