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72 HYBRIDES DES PRIMULA. CHAP. II.
moins cependant que n'en auraient produit des P. veris
ou des P. vulgaris autofécondés. La forme dolichostylée
du P veri-vulgaris produisit un nombre moyen de semences
très réduit (comme on peut le voir dans la troi- «
sième case des quatre derniers tableaux) après fécondation
illégitime de purs P. veris et vulgaris ou après avoir été
fécondés illégitimement aussi par ces générateurs.
Les quatre unions légitimes correspondantes furent cependant
modérément fécondes, et Tune d'entre elles.
(c'est-à-dire celle entre un P veris brachystylé et un
P veri-vulgaris dolichostylé dans le tableau XVII) fut
à peu près aussi féconde que si les deux générateurs avaient
été purs. Un P. vulgaris brachystylé légitimement fécondé
par un P. veri-vulgaris à long style (tableau XVIII),
donna aussi une moyenne modérément élevée de 48,7 semences
; mais si ce P. vulgaris à court style avait été
fécondé par une plante semblable à long style, l'union eût
produit une moyenne de 65 semences. Si nous prenons
ensemble les dix unions légitimes et les dix illégitimes,
nous trouverons que 29 pour 100 des fleurs fécondées
illégitimement donnèrent des - capsules contenant en
moyenne 27,4 bonnes et mauvaises semences, tandis que
seulement 15 pour 100 des fleurs fécondées illégitimement
produisirent des capsules contenant en moyenne 11 semences
bonnes et mauvaises.
Dans une précédente partie de ce chapitre, j'ai montré
que des croisements illégitimes entre les formes dolichostylées
des P. vulgaris et P. veris et entre les formes
brachystylées des deux mêmes espèces sont plus stériles
que les croisements légitimes entre ces deux espèces, et
nous voyons maintenant que la même règle s'applique
presque invariablement à leurs hybrides, que ceux-ci aient
été croisés inter se ou avec leurs espèces génératrices ;
de façon que, dans ce cas particulier, mais non pas dans
d'autres, comme nous allons le voir la même loi prévaut