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CHAP- IV. LYTHRUM SALICARIA. W 9
chostylées une moyenne de 90 semences, pour les mésostylées
117 et pour les brachystylées 71. Nous avons donc
un bon concours de preuves établissant la différence dans
la production moyenne de semences par les trois formes.
Pour montrer que les unions effectuées par moi eurent
souvent leur plein effet et peuvent inspirer confiance,
je dois dire qu'une capsule mésostylée donna 151 bonnes
semences, chiffre égal à celui des graines produites par la
plus belle capsule sauvage que j'aie examinée. Plusieurs
capsules brachy ou dolichostylées, artificiellement fécondées,
donnèrent un nombre de semences plus grand que
je ne l'ai jamais constaté dans les plantes sauvages des
mêmes formes, mais, dans ce cas, je n'examinai qu'un
petit nombre de ces dernières. Cette plante, je peux l'ajouter,
présente un remarquable exemple de l'ignorance profonde
dans laquelle nous sommes des conditions vitales
d'une espèce. Elle croît naturellement « dans les fossés
humides, dans les lieux humides et spécialement sur le
bord des cours d'eau », et bien qu'elle produise en abondance
de petites semences, elle ne s'étend jamais sur les
terres environnantes. Néanmoins, plantée dans mon jardin
dans un terrain argileux reposant sur la craie et d'une
sécheresse absolue, elle y prospère luxurieuseraent, y atteint
une hauteur de plus de 6 pieds, y propage elle-même
ses semis et, ce qui est une plus sérieuse preuve de vigueur,
y est aussi féconde qu'à l'état naturel. Cependant,
ee serait presque un miracle de trouver cette plante végétant
spontanément dans un terrain semblable à celui de
mon jardin.
D'après Vaucher et Wirtgen les trois formes coexistent
dans toute l'Europe. Quelques amis, après avoir cueilli,
à mon intention, dans les Galles du Nord, des rameaux
sur des plants séparés vivant les uns auprès des autres, en
firent le classement. Mon fils agit de même dans Hampshire,
et voici le résultat de leur examen :