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CHAP. II. PRIMULA VERI-VULGARIS. 79
ricula, et réciproquement le P auricula dolichostylé
fécondé légitimement et illégitimement par le pollen des
deux formes de P, hirsuta, ne produisirent pas une seule
semence. Même infécondité dans le P. hirsuta brachystylé
après fécondation légitime et illégitime par le pollen
des deux formes de P auricula. D'autre part, le P, auricula
brachystylé fécondé par le pollen du P hirsuta
dolichostylé, donna des capsules contenant en moyenne au
moins 56 graines, et le P. auricula brachystylé impressionné
par le pollen du P. hirsuta à court style donna des
capsules contenant en moyenne 42 semences. De sorte que
sur les huit -unions possibles entre les deux formes de ces
deux espèces, six restèrent complètement stériles et deux
furent tout à fait fécondes. Nous avons vu une irrégularité
extraordinaire du même genre dans mes vingt
différents croisements (tableau XIV à XVIII) entre les
deux formes des P. veri-vulgaris, vulgaris et veris.
M. Scott fait observer, pour ce qui concerne les résultats
de ses expériences, qu'ils sont très-remarquables en
ce qu'ils nous montrent « combien les formes sexuelles
d'une espèce manifestent, dans leur pouvoir respectif de
conjonction avec celles d'une autre espèce, des particularités
physiologiques permettant de les bien caractériser
au point de vue de la distinction spécifique, en se servant
de la fécondité comme critérium ».
Enfin, bien que les P. veris et vulgaris, après croisement
légitime (par eux-mêmes ou spécialement par leur
descendance hybride) avec les deux formes génératrices,
soient décidément plus féconds qu'après un croisement
illégitime, et bien que le croisement légitime effectué par
M. Scott entre P auricula et hirsita fût plus fertile,
dans la proportion de 56 à 42, que le croisement illégitime,
il est néanmoins très douteux, d'après l'extrême irrégularité
des résultats observés dans leé nombreux croisements
hybrides faits par M. Scott, que Ton puisse dire