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184 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. IV.<br />

est à 83. Ce savant a montré ensuite qu'il existe une différence<br />

analogue entre les pollens <strong>des</strong> deux séries d'anthères<br />

de la même fleur dans cinq autres espèces d'Oxalis, outre<br />

celles déjà décrites. L'espèce qui nous occupe diffère beaucoup<br />

de la forme dolichostylée propres aux trois espèces<br />

sur lesquelles l'expérimentation a porté déjà, en ce qu'une<br />

beaucoup plus forte proportion de fleurs donnent <strong>des</strong> capsules<br />

après fécondation par le pollen de leur forme propre.<br />

Hildebrand féconda 60 fleurs avec le pollen <strong>des</strong> étamines<br />

moyennes (de la même fleur ou d'une fleur étrangère), et<br />

elles ne donnèrent pas moins de 55 capsules, soit 92 pour<br />

100. Ces capsules contenaient, en moyenne, 5,62 semences,<br />

mais nous n'avons aucun moyen de juger combien cette<br />

moyenne se rapproche de celle que fournissent les fleurs légitimement<br />

fécondées. Il féconda également 45 fleurs avec le<br />

pollen <strong>des</strong> plus courtes étamines, et elles ne donnèrent que<br />

17 capsules ou 31 pour 100, ne renfermant, en moyenne,<br />

que 2,65 semences. Nous voyons donc qu'après fécondation<br />

par le pollen <strong>des</strong> étamines moyennes, les fleurs produisent<br />

trois fois plus de fruits, et que ceux-ci contiennent<br />

deux fois plus de graines que ne le font les fleurs fécondées<br />

avec le pollen <strong>des</strong> plus courtes étamines. Il paraît<br />

également (et nous voyons quelques preuves du même fait<br />

dans O. speciosa) qu'une règle semblable s'applique bien<br />

à TOxalis et au Lythrum salicaria : c'est-à-dire que,<br />

entre deux unions quelconques, la plus grande inégalité<br />

de longueur entre les pistils et les étamines, ou, ce qui est<br />

la même chose, la plus grande distance du stigmate aux<br />

anthères dont le pollen est employé pour la fécondation,<br />

détermine la plus grande infécondité, soit qu'on en juge<br />

par la proportion de fleurs qui fructifièrent, soit qu on se<br />

base sur le nombre de semences données par les fruits.<br />

Dans ce cas, pas plus que dans celui du Lythrum, cette<br />

règle ne saurait être expliquée, en supposant que partout<br />

où la facilité de l'autofécondation est la plus grande, ce

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