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280 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES. CHAP. VI.
égards, les - plus courtes propres à l'a forme dolichostylée,
t|ndis que le pistil se rapproche de celui de la forme
brachystylée; mais, comme ce dernier organe varie de
longueur, il semblerait qu'un pistil dolichostylé a été réduit
dans la longueur et modifié fonctionnellement-. Les
fleurs, dans ce cas, comme dans le dernier, sont susceptibles
de fécondation légitime spontanée et possèdent une
productivité un peu plus accentuée que les fleurs ordinaires
légitimement fécondées. Dans P. auricula et farinas
a les étamines rappellent, comme longueur, celles de
la forme brachystylée, et, comme dimensions des grains
polliniques, celles de la forme dolichostylée ; le pistil aussi
rappelle celui de la forme dolichostylée, de sorte que,
quoique les étamines et le pistil soient d'égale longueur,
et que, conséquemment, le pollen soit spontanément déposé
sur le stigmate, cependant les fleurs ne sont point
légitimement fécondées, et donnent une très médiocre provision
de graines. Nous voyons par là, d'abord, que les
variétés isostylées ont pris naissance de différentes manières,
et, en second lieu, que la combinaison des deux
-formes, dans la même fleur, diffère comme perfection.
Dans P. elatior, plusieurs des fleurs de la même plante
mais non pas toutes, comme dans les autres espèces, sont
devenues isostylées.
M. Scott a avancé que les variétés isostylées reproduisent
par réversion le premier état homostylé du genre.
Cette manière de voir est étayée par la remarquable fidélité
avec laquelle la variation isostylée est transmise après
sa première apparition. J'ai montré, dans le chapitre XIII
de mes Variations of Animais and Plants under Domestication
(Variations des animaux et des plantes sous
l'influence de la domestication), que toute cause qui trouble
la constitution tend à produire un retour, et ce sont surtout
les espèces cultivées de Primula qui deviennent isostylées.
La fécondation illégitime, qui est un procédé anor-