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100 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES DIMORPHES. CHAP. I
ni sur la signification de la divergence des stigmates dai
la forme brachystylée des trois espèces ensemble. Il e
absolument nécessaire, nous le savons, que les insect<
transportent réciproquement le pollen des fleurs d'ur
forme à celles de l'autre. Ces animaux sont attirés pj
quelques gouttes de nectar-sécrétées à la base extérieui
des étamines. En vue d'atteindre ces gouttes, ils doivei
enfoncer leurs trompes en dehors de l'anneau formé par 1<
larges filets, entre ces derniers et les pétales. Dans la forn
à court style des trois espèces ci-dessus, les stigmates rega
dent Taxe de la fleur, et si les styles avaient consen
leur primitive position centrale et dressée, non seulemei
les stigmates eussent présenté leur dos aux insectes qi
visitent ces fleurs, mais leurs surfaces antérieures propre
à la fécondation eussent été éloignées de ces insectes pa
l'anneau que forment les filets, et n'eussent jamais reçu c 1
pollen. Dans l'état, les styles divergent et passent enti
les filets. Ce mouvement accompli, les petits stigmates soi
couchés dans le tube de la corolle, et leurs surfaces papi
leuses, se trouvant- alors tournées en bas, sont nécessaire
ment frottées par chaque insecte à son entrée, et reçoivei
ainsi le pollen nécessaire.
Dans la forme dolichostylée du L. grandiflorum, le
anthères presque parallèles ou légèrement divergentes
aussi bien que les stigmates, s'élèvent un peu au-dessi
du tube de la fleur légèrement concave, et ces organes s
tiennent directement au-dessus de l'espace ouvert qi
conduit aux gouttes de nectar. Aussi, quand les insecte
visitent les fleurs de Tune ou de l'autre forme (car, dai
cette espèce, les étamines occupent la même position dar
les deux formes), ils retirent leur front et leur tromj
complètement recouverts de pollen cohérent. Dès qui
visitent les fleurs de la forme dolichostylée, ils laisser
forcément du pollen sur la surface appropriée des sti£
mates allongés, et lorsque leurs visites s'adressent au