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206 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. V.
rience précédente, et 8 capsules donnèrent une moyenne de
113,5 semences, avec un maximum de 123 et un minimum de
93; donc cette plante dépassa l'étalon normal en ne produisant
pas moins de 136 pour 100 de semences.
Plante 24. Cette plante dolichostylée fut pourvue d'un pollen
qui, au microscope, parut être sain; cependant plusieurs
d'entre les grains ne s'enflèrent pas quand on les plongea dans
l'eau. En 1864, elle fut légitimement fécondée par des plantes
légitimes et illégitimes de la même manière que la plante 22,
mais elle ne donna, pour 10 capsules, qu'une moyenne de
55 semences, avec un maximum de 88 et un minimum de 24,
atteignant ainsi 59 pour 100 de la fécondité normale. Ce faible
degré de fécondité, je le présume, fut attribuable à l'état défavorable
de la saison, car, en 1866, quand elle fut illégitimement
fécondée par des plantes illégitimes de la façon décrite au n° 22,
elle donna, pour 8 capsules, une moyenne de 82 semences, avec
un maximum de 120 et un minimum de 127, produisant ainsi
88 pour 100 du nombre normal de semences.
Plante 25. Le pollen de cette plante dolichostylée contenait
un petit nombre de grains pauvres et racornis, et, fait
surprenant, elle donna une quantité extraordinaire de semences.
En 1866, elle fut librement et légitimement fécondée par des
sujets illégitimes, de la façon qui a été décrite au n° 22, et
donna en moyenne, pour 8 capsules, 122 semences avec un
maximum de 149 et un minimum de 84; donc cette plante
dépassa le chiffre normal en ne produisant pas moins de 131
pour 100 de semences.
CLASSE VI. — Plantes illégitimes obtenues de générateurs
mésostylés fécondés par le pollen des plus
courtes étamines de la forme dolichostylée:
J'obtins de cette union 25 plantes, dont 17 furent dolichostylées,
8 mésostylés, mais pas une seule brachystylée.
Aucune d'entre elles ne parut être le moins du monde ra­
bougrie. J'en examinai le pollen, pendant la saison très
favorable de 1866, dans quatre plants : la forme mésostylée
eut quelques anthères des plus longues étamines contabescentes,
mais les grains polliniques, dans les autres
anthères, furent le plus souvent sains comme, du reste,
dans toutes les anthères des plus courtes étamines ; dans
deux autres mésostylées et dans une dolichostylée, plu-