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32S FLEURS CLÉISTOGAMES. CHAP. VIII.
lorsque fa plante croit sur les montagnes elle donne des
fleurs cléistogames; il en est de même, dit-il, avec le
V biflora. Le même auteur établit qu'il a vu, dans le cas
du V. alba, des fleurs dont la structure tient le milieu entre
les fleurs parfaites et les cléistogames. D'après M. Boisduval,
une espèce italienne, F Ruppii, ne porte jamais
en France « de fleurs bien apparentes, ce qui ne l'empêche
pas de fructifier »
Il est intéressant d'observer les gradations de Tavortement
des diverses parties, dans les fleurs cléistogames de
plusieurs des espèces précédentes. Il résulte des faits établis
par D. Millier et H. de Mohl, que, dans V mirabilis,
le calice ne reste pas complètement clos; les cinq
étamines sont pourvues d'anthères, et quelques grains polliniques
tombent probablement hors des loges sur le stigmate,
au lieu de pousser des tubes pendant qu'il est encore
enfermé dans les enveloppes florales, comme dans les autres
espèces. Dans V hirta, toutes les cinq étamines sont .également
anthérifères, les pétales ne sont pas aussi réduits
et le pistil n'est pas aussi profondément modifié que dans
l'espèce suivante. Dans V nana et elatior, deux seulement
des étamines portent des anthères, mais quelquefois
une, et même deux, parmi les autres, en sont aussi pourvues.
Enfin, dans V canina, jamais plus de deux étamines,
autant que j'ai pu le voir, ne portent des anthères;
les pétales sont plus réduits de beaucoup que dans V hirta
et, d'après D. Miiller, ils manquent quelquefois complètement.
Oxalis acetosella. — C'estià Michalet qu'on doit la
connaissance des fleurs cléistogames dans cette plante 1
Elles ont été complètement décrites par H. Mohl, et je
pourrais difficilement ajouter quelque chose à cette description.
Dans mes spécimens, les anthères des plus Ion-
1 Bulletin de la Soc Botanique de France, t. VII, 1860, p.