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PRÉFACE. xin
les systèmes déchus. Cela tient en partie^ à ce que, si les
faits bien observés sont définitivement acquis, leur interprétation
et leurs rapports se modifient à chaque instant.
De la fin du xvn e au commencement du xix e siècle, la
théorie de la fécondation chez lés végétaux sortit de ses
obscurités. Camérarius, Sébastien Vaillant, Samuel Morland,
Linnée, Amici, Brongniart, la développèrent par
leups travaux. L'action sexuelle, dans ses organes et ses
procédés, fut parfaitement établie, et comme les plantes
hermaphrodites constituaient l'immense majorité des êtres
du règne végétal, iLdevint évident que la fécondation directe
était la loi des plantes. On admira les procédés ingénieux
employés par la nature pour favoriser le rapprochement
des sexes, et les soins qu'elle prenait pour rendre ce
rapprochement fécond. Que n'a-t-on pas dit sur ces demeures
brillantes et soyeuses, où sous les abris les plus
discrets s'accomplissaient les mystères de l'autofécondation
! Rapport des organes entre eux au point de vue de la
forme, des dimensions, des mouvements ; complicité de la
plante entière par ses attitudes favorables, ses ruses et
ses artifices, tout fut analysé, et ces merveilles d'adaptations
excitèrent l'admiration générale. On s'apitoyait sur
le sort rigoureux des plantes unisexuées, et surtout des
dioïques, obligées d'attendre du vent ou des insectes dès
services d'occasion, mettant la fertilité de ces ménages
disjoints à la merci des variations de là girouette, des caprices
d'un papillon, ou de la bonne volonté d'une abeille.
Les observations de Sprengel sur le rôle des insectes firent
considérer ceux-ci comme étant très favorables à l'autofécondation
; ces intrus pouvaient amener au milieu du
trouble causé par eux près des gynécées des rencontres
forcées, mais fécondes.
Que s'était-il donc passé pour qu'il y a peu de temps,