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CHAP. VII. DIOÏQUES. 301
dans le pistil : il est très petit dans quelques plantes et
dépourvu de tout stigmate distinct; dans d'autres, le pistil
est beaucoup plus développé et sa surface stigmatique ne
porte que des papilles modérément grandes. Dans les deux
sous-formes, les ovules avortent. Dès que j'eus mentionné
ce fait au professeur Caspary, il examina plusieurs
plantes mâles dans le jardin botanique de Kcenigsberg,
qui est dépourvue de femelles, et m'en envoya les
dessins.
Mâle dolichostylé. Mâle brachystylé.
RHAMNUS CATHARTICUS (d'après Caspary).
En Angleterre, les pétales ne sont pas aussi fortement réduits
qu'on les a représentés dans le dessin ci-dessus. Mon
fils a observé que les mâles, dont les pistils sont modérément
développés, portent des. fleurs légèrement plus grandes,
et, ce qui est très remarquable, que leurs grains polliniques
dépassent faiblement en diamètre ceux des mâles
dont les pistils ont été considérablement réduits. Ce fait
empêcherait d'admettre que l'espèce actuelle ait été autrefois
hétérostylée, car, dans cette hypothèse, il aurait fallu
s'attendre à voir les plantes plus fortement brachystylées
pourvues de grains polliniques plus forts.
Dans les plantes femelles, les étamines extrêmement rudimentaires,
sont beaucoup plus réduites même que les pistils
dans les mâles. Ce pistil varie considérablement de
longueur dans les plantes femelles, aussi peut-on les diviser
en deux sous-formes, en se basant uniquement sur