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CHAP. IV. PONTEDERIA. 189
la fécondité des fleurs, et j'ai trouvé que ceci s'applique
spécialement à celles qui sont pourvues des pistils les plus
courts. Il est bon de rappeler que les fleurs sont inclinées
vers le sol, de sorte que les brachystylées se trouvent les
moins aptes à recevoir leur propre pollen, à moins d'y
être aidées d'une façon quelconque.
Enfin, ainsi que Ta remarqué Hildebrand, il n'existe
aucune preuve qu'une quelconque des espèces hétérostylées
d'Oxalis ait tendance vers l'état dioïque, comme
Zuccarini et Lindley l'ont déduit des différences existant
dans les organes reproducteurs des trois formes, et dont
ils ne comprirent pas la signification.
PONTEDERIA [SP. ?] (PONTÉDÉRIACÉES).
Fritz Miiller a trouvé cette plante aquatique voisine
des Liliacées, croissant à profusion sur les bords d'une rivière
dans le Brésil méridional 1 Mais il ne vit que deux
formes, dont les fleurs renferment trois longues et trois
courtes étamines. Le pistil de la forme dolichostylée, dans
deux des fleurs sèches qui me furent adressées, était, en
longueur, comme 100 est à 82, et son stigmate comme 100
à 80, si on les compare aux mêmes organes de la forme
brachystylée. Le stigmate dolichostylé s'élève considérablement
au-dessus des anthères supérieures dans la même
fleur, et arrive au même niveau que les plus élevées de la
forme brachystylée. Dans celle-ci, le stigmate est placé
au-dessous de ses deux séries staminales et arrive au
niveau des anthères des courtes étamines de la forme dolichostylée.
Les anthères des plus longues étamines de la
forme brachystylée sont, en longueur, à celles des plus
courtes étamines de la forme dolichostylée, comme 100 est
à 88. Distendus par l'eau, les grains polliniques des plus
1 Uéber den Trimorphismus der Pontederien, Jenaische Zeit­
schrift, etc., t. VI, 1871, pp. 74.