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28 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES DIMORPHES. CHAP. I.
analogue. Aussi ai-je nommé le premier- mode de fécondation
union légitime, et le second, qui ne donne pas
tout le maximum de graines, union illégitime. Ces deux
modes d'union sont représentés schématiquement dans
la figure 2.
Si nous considérons les résultats des deux unions légitime
et illégitime prises ensemble (comme le montre le
tableau VII), nous voyons que les premières, comparées
aux dernières, donnent des capsules contenant ou beaucoup
de graines ou quelques-unes seulement, et cela dans la
proportion de 77 à 45 ou de 100 à 58. Mais l'infériorité
des unions légitimes est ici peut-être trop accusée, car,
dans une circonstance suivante, 100 fleurs à long style et
autant à court style furent illégitimement fécondées, et
elles donnèrent ensemble 53 capsules : d'où il suit que la
proportion 77 à 53 ou de 100 à 69 est plus juste que celle
de 100 à 58. Revenant au tableau VII, si nous envisageons
seulement les bonnes capsules, nous voyons que
celles issues des deux unions illégitimes furent, en nombre,
à celles provenant des deux unions illégitimes, comme
71 est à 31 ou comme 100 est à 44. De plus, si nous pre-?
nons un nombre égal de capsules, bonnes ou mauvaises,
issues des fleurs légitimement ou illégitimement fécondées,
nous trouvons que les premières contenaient des semences
dont le poids comparé à celui des dernières est comme
50 est à 24 ou comme 100 est à 48 ; mais si nous rejetons
toutes les capsules pauvres (dont beaucoup furent le
produit de fleurs illégitimement fécondées), la proportion
devient de 54 à 35 ou de 100 à 65. Dans ce cas, comme
dans tous les autres, la fécondité relative des deux modes
d'union peut, je crois, être jugée plus équitablement par
le nombre moyen de semences dans chaque capsule que
par la proportion des fleurs qui donnent des fruits. Les
deux méthodes peuvent être combinées en prenant le
nombre moyen des semences produites par toutes les fleurs