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168 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. IV'.
tableau XXIV, nous pouvons voir que l'action du pollen
des plus courtes étamines des formes méso et dolichosty-?
lées est complètement différente.: dans un de ces deux cas,
les fleurs fécondées donnèrent des capsules contenant un
bon nombre de graines ; dans l'autre, aucun fruit ne fut
produit. De même, le pollen vert à gros grains des plus
longues étamines dans les formes hrachy et mésostylées
(compartiments IV et V) est complètement différent. Dans
ces deux cas, la différence d'action est si évidente que je
ne puis m'être trompé, mais elle peut être confirmée. Si
nous examinons, dans le tableau XXV, l'action légitime
des plus courtes étamines des formes dolicho et mésostylées
sur la forme brachystylée, nous constatons encore
une différence semblable, mais plus légère puisque le pollen
des plus courtes étamines de la forme mésostylée donna,
pendant les deux années 1862 et 1863, une moyenne plus
faible de semences que celui des plus courtes étamines de
la forme dolichostylée. En outre, si nous examinons, dans
le tableau XXIII, l'action légitime du pollen vert des deux
séries d'étamines les plus longues sur la forme dolichostylée,
nous retrouvons le même résultat exactement,
c'est-à-dire que le pollen des plus longues étamines de la
forme mésostylée donna, pendant deux années, moins de
graines que celui des plus longues étamines de ta forme
brachystylée. Il en résulte cette certitude que les deux
espèces de pollen produites par la forme mésostylée sont
d'une puissance moindre que les deux espèces semblables
de pollen produites par les étamines correspondantes des
deux autres formes.
En relation intime avec la diminution de puissance dans
les deux espèces de pollen de la forme mésostylée est ce
fait que, d'après H. Miiller, les grains de ces deux espèces
sont d'un diamètre un peu moindre que les grains correspondants
produits par les deux autres formes. Ainsi, les
•grains des plus longues étamines dé la forme mésostylée