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196 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. V.
Je commençai quelques expériences en 1863. L'été de 1864
ayant été trop chaud et trop sec, bien que mes plantes
fussent copieusement arrosées, quelques-unes souffrirent
apparemment dans leur fécondité, tandis que les autres n'en
parurent pas affectées le moindrement. Les années 1865
et spécialement 1866 furent très favorables. Je fis seulement
quelques observations en 1867 Les résultats sont
disposés dans Tordre qu'indique la parenté des plantes.
Dans chaque cas, le nombre moyen de semences par
capsule est généralement donné d'après les résultats provenant
de dix capsules : ce chiffre, mon expérience me
l'a appris, est suffisant ou à peu près. Le nombre maximum
des semences, dans chaque capsule, est également
indiqué (et c'est un point de comparaison utile) à côté de
l'étalon normal, qui est fourni par le nombre de semences
que produisent les plantes légitimes légitimement fécondées.
Je donnerai également, dans chaque cas, le nombre
minimum de graines. Lorsque le maximum et le minimum
diffèrent considérablement, si aucune remarque n'est faite
sur cette différence, on doit entendre que les extrêmes sont
si étroitement rapprochés par des chiffres intermédiaires,
que la moyenne est exacte. Pour établir le nombre des
graines, on préleva toujours les plus grandes capsules et
cela, afin d'écarter l'évaluation exagérée de l'infécondité
des nombreuses plantes illégitimes.
Pour nous permettre d'apprécier le degré d'atténuation
de la fécondité dans les plantes illégitimes, l'établissement
des nombres moyen et maximum de semences produites par
les plantes ordinaires ou légitimes après fécondation légitime,
en partie artificielle, en partie naturelle, servira
de terme de comparaison, et dans chaque cas il en sera
fait mention. Mais, après chaque expérience, je donne le
tant pour 100 de semences produites par les plantes illégitimes,
en comparaison avec le nombre étalon légitime de
la même forme. Par exemple, 10 capsules d'une plante