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172 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. IV.<br />

Lythrum hyssopifolia. — Vaucher dit que cette espèce<br />

est dimorphe, mais je crois que c'est une erreur. J'ai examiné.<br />

<strong>des</strong> fleurs sèches de vingt-deux plantes séparées* venues de diverses<br />

localités et que m'envoyèrent M. Hevet C. Watson, le<br />

professeur Babington et d'autres. Ces fleurs furent toutes essentiellement<br />

semblables, il en résulte que l'espèce ne peut pas<br />

être hétérostylée. Le pistil varie légèrement en longueur, mais<br />

lorsqu'il prend <strong>des</strong> proportions inaccoutumées, les étamines sont<br />

aussi généralement d'une grande taille : dans le bouton ces<br />

étamines sont courtes; de là, sans doute, l'erreur de Vaucher.<br />

Il existe de six à neuf étamines de longueur graduée. Les<br />

trois étamines, dont la variation oscille entre l'existence et<br />

l'absence, correspondent aux six plus courtes étamines du<br />

L. salicaria, et aux six qui sont toujours absentes dans le<br />

L. thymifolia. Le stigmate inclus dans le calice, se tient au<br />

milieu <strong>des</strong> anthères et doit généralement être fécondé par leur<br />

pollen ; mais, comme le stigmate et les anthères sont recourbés,<br />

et comme, d'après Vaucher, il existe un passage pratiqué à la<br />

partie supérieure de la fleur vers le nectaire, on peut difficilement<br />

mettre en doute que ces fleurs soient visitées par les<br />

insectes, et ne subissent accidentellement, sous leur action, la<br />

fécondation croisée, aussi sûrement que les fleurs du L. salicaria<br />

brachystylé dont le pistil et les étamines correspondantes<br />

dans les deux autres formes, rappellent les mêmes organes<br />

dans L. hyssopifolia. D'après Vaucher etLecoq 1 , cette<br />

espèce annuelle vit généralement presque isolée, tandis que<br />

les trois espèces précédentes sont sociales : ce fait seul eût<br />

suffi à me convaincre de l'état homostylé de L. hyssopifolia,<br />

car une plante hétérostylée ne peut pas habituellement vivre<br />

seule, pas plus qu'un sexe d'une espèce dioïque. Nous voyons<br />

donc que, dans ce genre, quelques espèces sont hétérostylées et<br />

trimorphes, qu'une d'elles paraît être hétérostylée et dimorphe,<br />

qu'une dernière enfin est homostylée.<br />

Nesœa verticillata. — J'obtins de semences que m'adressa<br />

le professeur Asa Gray un grand nombre de plantes qui me<br />

présentèrent trois formes. Elles différèrent les unes <strong>des</strong> autres<br />

par la longueur proportionnelle <strong>des</strong> organes de fructification et<br />

à tous les autres points de vue, très approximativement, de la<br />

même manière que les trois formes de Lythrum Graefferi. Les<br />

grains polliniques verts <strong>des</strong> plus longues étamines mesuraient,<br />

sans être distendus par l'eau, dans leur axe le plus développé,<br />

12/7000 de pouce, ceux <strong>des</strong> étamines moyennes 9-10/7000 de<br />

pouce, enfin celui <strong>des</strong> plus courtes étamines 8-9/7000 de pouce:<br />

Les grains polliniques les plus grands sont donc, en diamètre,<br />

aux plus petits, comme 100 est à 65. Cette plante habite les<br />

» Géographie botanique de VEurope, t. VI, 1857, p. 157,

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