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134 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES DIMORPHES. CHAP. III.<br />

tanément aucune semence. Mais une plante dolichostylée<br />

protégée avec soin en produisit spontanément un bon nombre,<br />

de sorte que cette dernière forme nest pas toujours<br />

absolument stérile avec son propre pollen.<br />

FARAMEA [SP. ?] (RUBIACÉES).<br />

Fritz Miiller a complètement décrit les deux formes de<br />

cette remarquable plante qui habite le Brésil méridional 1<br />

Dans la forme dolichostylée, le pistil qui s'élève au-<strong>des</strong>sus<br />

de la corolle est presque exactement deux fois aussi longque<br />

celui de la forme brachystylée : ce dernier est inclus<br />

dans le tube. Le premier est divisé en deux stigmates un<br />

peu courts et larges, tandis que le pistil brachystylé en<br />

porte deux longs, minces et très recourbés. Les étamines,<br />

dans chaque forme, correspondent comme hauteur aux<br />

pistils de la forme opposée. Les anthères de la forme brachystylée<br />

sont un peu plus gran<strong>des</strong> que celles de la forme<br />

opposée, et leurs grains polliniques sont, en diamètre, à<br />

ceux <strong>des</strong> fleurs dolichostylées comme 100 est à 67. Mais<br />

les grains polliniques <strong>des</strong> deux formes présentent une différenciation<br />

beaucoup plus remarquable dont on ne connaît<br />

aucun autre exemple. Ceux <strong>des</strong> fleurs brachystylées sont<br />

recouverts de pointes acérées tandis que les plus petits,<br />

propres aux formes dolichostylées, sont complètement nus.<br />

Fritz Miiller fait remarquer que cette différence entre les<br />

grains polliniques est toute propice à la plante, car si les<br />

grains <strong>des</strong> étamines saillantes propres à la forme brachystylée<br />

étaient nus, ils pourraient être enlevés par le vent<br />

et se perdre, tandis que les pointes dont leur surface est<br />

recouverte, déterminant leur cohésion, favorisent en même<br />

temps leur adhérence aux corps velus <strong>des</strong> insectes, qui se<br />

bornent à frôler ces étamines pendant qu'ils visitent les<br />

fleurs. D'autre part, les grains glabres <strong>des</strong> fleurs doli-<br />

1 Botanische Zeitung, 10 septembre 1869, p. 606.

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