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Ciur. III. ^GIPHÏLA OBDURATA. 120
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au-dessus du point où. les anthères sont placées dans la «forme
opposée, et elles s'élèvent au-dessus delà corolle à une hauteur
égale à celle qu'atteignent les stigmates dans les fleurs dolichos^
tylées. Il est sauvent difficile de mesurer avec exactitude les
grains polliniques quand, après avoir été desséchés pendant
longtemps, ils sont ensuite plongés dans l'eau ; mais ici ils différent
considérablement dans leurs proportions. Ceux des fleurs
brachystylées furent, en diamètre, à ceux de la forme opposée, à
peu près comme 100 est à 62. Les deux formes de JE. mollis
présentent une différence semblable dans la longueur de leurs
pistils et de leurs étamines.
^EGIPHILA OBDURATA.
Les fleurs de cet arbrisseau, après m avoir été envoyées du
Brésil (Santa-Catharina) par Fritz Mûller, furent déterminées
à Kew. A première vue, elles parurent fortement hétérostylées
en raison de ce que le stigmate de la forme dolichostylée
s'élève considérablement au-dessus de la corolle, tandis que les
anthères sont placées. an milieu du tube corollin ; dans la
forme brachystylée, au contraire, les anthères s'élèvent audessus
de la corolle et le stigmate enfermé dans le tube arrive
à peu près au même niveau que les anthères dans la forme
opposée. Le pistil dolichostylé est en longueur, au même organe
brachystylé, comme 100 à 60, et les stigmates pris ensemble,
comme 100 est à 55. Néanmoins, cette plante ne peut pas être
hétérostylée. Les anthères, dans la forme dolichostylée, sont
brunes, dures, charnues et de moitié moins longues que celles
de la forme opposée (exactement comme 44 est à 100), et, ce
qui est beaucoup plus important, elles étaient à l'état rudimentaire
dans lés fleurs que j'examinai et ne contenaient pas un
seul grain pollinique. Dans la forme brachystylée, le stigmate
bifide (qui, comme nous l'avons vu, est très raccourci) se trouve
plus épais et plus charnu que le stigmate de la forme dolichostylée,
sa surface est recouverte de petites exodermies irrégulières
formées de cellules plus larges. Il paraissait atteint d'hypertrophie
et est probablement incapable de fécondation. S'il en
est ainsi, la plante est dioïque, et, si l'on en juge par la manière
d'être des deux espèces antérieurement décrites, elle était autrefois
hétérostylée et est devenue depuis dioïque par la réduction
des proportions et la disparition des fonctions dans le pistil
pour une forme, et dans les étamines pour l'autre. Il est cependant
possible que les fleurs soient dans l'état qui caractérise
le Thym commun et plusieurs autres Labiées dans lesquelles les
fleurs hermaphrodites et femelles coexistent. Fritz Miiller, qui
admettait comme moi l'état hétérostylé de la plante qui 'nous
occupe, me fait connaître qu'il a trouvé dans plusieurs endroits
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