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200 PLANTES HÉTÉROSTYLÉES TRIMORPHES. CHAP. V.
capsule en 1866, mais l'année suivante elle en avait fourni 22 :
les plus belles d'entre ces dernières, au nombre de 15, furent
examinées; 8 étaient dépourvues de graines, et les 7 autres n'en
comptaient que 3, encore ces semences furent-elles petites et
racornies, au point que je doute qu'elles eussent germé.
Plantes S'et4. Ces deux plantes dolichostylées. après avoir
été librement et légitimement fécondées, pendant l'année 1863,
par la même plante mésostylée mise en œuvre dans le cas précédent,
furent aussi misérablement stériles que le n° 2.
Plante 5. Cette plante dolichostylée, après avoir fleuri, en
1863, auprès d'un sujet illégitime mésostylé, ne donna que
4 capsules qui, toutes ensemble, ne produisirent que 5 graines.
En 1864, 1865 et 1866, elle fut entourée par des plantes, soit
légitimes soit illégitimes, des deux formes, mais sans donner une
seule capsule. Bien que ce fût une expérience inutile, je fécondai
aussi artificiellement, et d'une manière légitime, 12 fleurs,
mais aucune d'entre elles ne donna de capsule, de sorte que
cette plante fut presque absolument stérile.
Plante 6. Cette plante dolichostylée, après avoir fleuri durant
l'année favorable 1866 entourée par des sujets illégitimes des
deux autres formes, ne donna pas une capsule.
Plante 7. Cette plante dolichostylée fut la plus fertile des.
huit sujets du premier lot. Pendant l'année 1865, elle fut entourée
de plantes illégitimes de parenté différente, dont plusieurs
furent hautement fécondes, et de cette façon elle dut
avoir subi la fécondation légitime. Elle donna une certaine
quantité de capsules, dont 10 fournirent une moyenne de 36,1
semences, avec un maximum de 47 et un minimum de 22 ; cette
plante rendit donc 39 pour 100 du nombre plein de semences.
En 1864, elle fut entourée par des plantes légitimes et illégitimes
des deux autres formes, et 9 capsules (1 pauvre aVait été
rejetée) donnèrent une moyenne de 41,9 semences, avec un maximum
de 56 et un minimum de 28; de sorte que, dans ces circonstances
favorables, cette plante, la plus féconde du premier
lot, ne donna pas, après fécondation légitime, tout à fait 45 pour
100 du maximum de semences.
Dans la classe qui nous occupe, les plantes du second lot
issues de la forme dolichostylée presque certainement fécondée
par le pollen de ses propres étamines moyennes,
ne furent pas, comme nous l'avons établi déjà, aussi rabougries
et aussi stériles que dans le. premier lot. Toutes
donnèrent beaucoup de capsules. Je ne comptai le nombre
de semences que dans trois plantes, n os 8, 9 et 10.