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hésiode - Notes du mont Royal

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IDYLLES ET ÊPIGRAMMES. 255<br />

pied des vaches, afin de les traire ; l'autre mettait sous<br />

les mères les petits altérés de lait tiède ; un autre tenait<br />

le vase à traire; un autre caillait le lait en fromage,<br />

et an autre séparait les taureaux des femelles.<br />

Augéias parcourait toutes ses étables et visitait les<br />

troupeaux que lui ramenaient ses pasteurs. Et son fils<br />

et le fort Hèraklès aux graves pensées l'accompagnaient.<br />

Bien qu'il eût dans la poitrine un cœur inébranlable<br />

que rien ne pouvait émouvoir, l'Amphitryôniade était en<br />

grande admiration devant cette immense multitude de<br />

bœufs. A la vérité, personne n'aurait jamais dit ni pensé<br />

que tant de bétail pût appartenir à un seul homme, ni<br />

même à dix, fussent-ils les plus riches d'entre les Rois.<br />

C'est que Hèlios avait fait à son fils ce don précieux<br />

d'être, entre tous les hommes, le plus riche en troupeaux;<br />

et il en augmentait sans cesse le nombre, car son<br />

bétail ne souffrait d'aucune de ces maladies qui rendent<br />

inutiles les soins des pasteurs; de sorte que ses vaches<br />

se multipliaient et s'amélioraient d'année en année, pro<strong>du</strong>isant<br />

beaucoup de petits mâles et de petites femelles.<br />

Puis, venaient trois cents taureaux aux cuisses blanches<br />

, puis, deux cents autres au poil rouge, et déjà désireux<br />

des génisses; puis, enfin, douze consacrés à Hèlios,<br />

blancs comme des cygnes et supérieurs à tous. Et<br />

ils paissaient d'habitude à l'écart, fiers de leur beauté,<br />

là où l'herbe était plus épaisse. Et quand les bêtes féroces<br />

s'élançaient de la forêt sombre dans la plaine, afin<br />

d'assaillir les vaches, ils couraient les premiers au combat,<br />

attirés par l'odeur des fauves, et, les yeux fixes, ils<br />

mugissaient, annonçant une mêlée terrible.<br />

Et le plus irritable, le plus vigoureux et le plus fier<br />

d'entre eux était le grand Phaéthôn, que les bouviers disaient<br />

semblable à un astre, parce qu'il resplendissait

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