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Mélanges de GLMs et nombre de composantes : application ... - Scor

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Présentation <strong>de</strong> la thèse<br />

Les assureurs sont encouragés à utiliser la meilleure connaissance possible qu’ils ont <strong>de</strong> leur<br />

portefeuille, pour modéliser les flux financiers <strong>de</strong> passif dans les scénarios <strong>de</strong> stress comme<br />

ceux <strong>de</strong>s marchés financiers perm<strong>et</strong>tant d’estimer les SCR <strong>de</strong> taux ou d’actions. Les <strong>de</strong>rnières<br />

pré-spécifications techniques <strong>de</strong> la cinquième étu<strong>de</strong> quantitative d’impact (QIS 5) donnent <strong>de</strong>s<br />

formules fermées (cf. TP 4.58) pour modéliser les rachats en fonction <strong>de</strong>s garanties offertes,<br />

<strong>de</strong>s taux servis, <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> marchés financiers... Ces différentes formules doivent encore<br />

être calibrées par les assureurs pour refléter au mieux leur portefeuille.<br />

Enfin, dans la liste <strong>de</strong>s risques nécessitant la mise en oeuvre d’un calcul <strong>de</strong> SCR se trouve<br />

à part entière le risque <strong>de</strong> rachat à l’intérieur du module <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> souscription. Dans les<br />

<strong>de</strong>rnières parutions <strong>de</strong>s pré-spécifications techniques, les assureurs sont priés d’étudier l’impact<br />

d’une hausse constante du taux <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> 50 % (limité à un taux <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> 100 %),<br />

l’impact d’une baisse constante du taux <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> 50 % (limité à un taux <strong>de</strong> rachat diminué<br />

<strong>de</strong> 20 %) <strong>et</strong> l’impact d’un rachat massif <strong>de</strong> 30 % (choc absolu) <strong>de</strong> la population sous risque.<br />

L’impact le plus significatif sera r<strong>et</strong>enu pour être intégré au risque <strong>de</strong> souscription vie selon<br />

la matrice <strong>de</strong> corrélation définie dans les textes (paramètre <strong>de</strong> pseudo-corrélation égal à 50<br />

% avec le SCR du risque <strong>de</strong> dérive <strong>de</strong>s frais). Pour plus <strong>de</strong> détails sur toutes ces questions,<br />

l’organisme européen <strong>de</strong> contrôle (EIOPA 2 ) est également une source intéressante <strong>de</strong> données.<br />

2 Revue bibliographique<br />

Dans le mon<strong>de</strong> académique, la modélisation <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong> rachat a suscité un vif<br />

intérêt il y a une vingtaine d’années, avant <strong>de</strong> connaître un ralentissement. Historiquement,<br />

<strong>de</strong>ux approches ont été privilégiées : l’hypothèse <strong>de</strong> la nécessité urgente <strong>de</strong> ressource pour<br />

l’assuré (Outreville (1990)) <strong>et</strong> l’hypothèse du taux d’intérêt (Pesando (1974) <strong>et</strong> Cummins<br />

(1975)). La première s’interprète facilement : adm<strong>et</strong>tons qu’un événement imprévu <strong>et</strong> coûteux<br />

se produise dans la vie d’un assuré (achat d’une voiture suite à un acci<strong>de</strong>nt, achat d’un bien<br />

immobilier), le besoin d’argent pourrait le pousser à résilier son contrat d’assurance-vie afin<br />

<strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s fonds nécessaires. L’hypothèse du taux d’intérêt est complètement différente :<br />

le principe est que si les taux d’intérêts du marché augmentent alors les taux <strong>de</strong> résiliation<br />

augmentent aussi, car <strong>de</strong>s opportunités d’arbitrage apparaissent naturellement sur le marché.<br />

Ainsi, <strong>de</strong>s contrats à niveau <strong>de</strong> prime <strong>et</strong> <strong>de</strong> garantie égales offrent <strong>de</strong> meilleurs ren<strong>de</strong>ments.<br />

Renshaw and Haberman (1986) sont les premiers à s’intéresser à la modélisation du comportement<br />

<strong>de</strong>s assurés <strong>de</strong> manière statistique : ils analysent les comportements <strong>de</strong> rachat<br />

d’Assurance Vie en Ecosse en 1976 <strong>et</strong> dégage quatre principaux facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> rachat<br />

que sont la compagnie, le type <strong>de</strong> contrat, l’âge <strong>et</strong> l’ancienn<strong>et</strong>é du contrat. Ils utilisent <strong>de</strong>s<br />

modèles linéaires généralisés (GLM) avec <strong>de</strong>s termes d’intéraction entre ces facteurs <strong>de</strong> risque<br />

afin <strong>de</strong> bien modéliser l’hétérogénéité du portefeuille <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l’ancienn<strong>et</strong>é du contrat.<br />

Kim (2005) tente d’utiliser la régression logistique afin d’expliquer les rachats individuels d’un<br />

portefeuille coréen, en considèrant diverses variables explicatives catégorielles ou continues<br />

telles que l’âge, le sexe ou même le taux <strong>de</strong> chômage. C<strong>et</strong>te approche constituera d’ailleurs la<br />

première modélisation étudiée dans ce mémoire au chapitre 1. Dans le même esprit, Cox and<br />

Lin (2006) utilisent un modèle Tobit <strong>et</strong> insistent sur l’importance <strong>de</strong> l’ancienn<strong>et</strong>é du contrat<br />

comme facteur explicatif du rachat dans le cadre <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> rentes. Un an auparavant,<br />

Kagraoka (2005) applique une loi <strong>de</strong> Poisson au cas <strong>de</strong> rachats <strong>de</strong> contrats d’assurance<br />

dommages au Japon. Pour capter la surdispersion <strong>de</strong>s données, il réalise ensuite la même<br />

2. URL : https ://eiopa.europa.eu/<br />

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