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Mélanges de GLMs et nombre de composantes : application ... - Scor

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Chapitre 1. Segmentation du risque <strong>de</strong> rachat<br />

1.4 Conclusion<br />

L’objectif <strong>de</strong> ce chapitre était <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong> segmentation qui apportent<br />

<strong>de</strong>s réponses sur le profil <strong>de</strong> risque <strong>de</strong>s assurés, par la prise en compte <strong>de</strong> leurs caractéristiques<br />

individuelles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s options <strong>de</strong> leurs contrats. Qu’avons-nous appris ?<br />

C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> a permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en exergue quelques types <strong>de</strong> profils risqués : les jeunes<br />

ont tendance à rach<strong>et</strong>er davantage que les autres, comme ceux qui ont une prime<br />

périodique (“annuelle” <strong>et</strong> “bi-mensuelle” sont les pires cas). Le cycle <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’assuré joue<br />

donc un rôle central dans les comportements <strong>de</strong> rachat, à savoir que la population <strong>de</strong>s jeunes<br />

adultes est bien souvent en phase d’investissement <strong>et</strong> nécessite <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> fonds (acquisition<br />

d’une voiture, d’une maison, ...). Les assurés les plus pauvres (au vu <strong>de</strong> l’indicateur<br />

“face amount”, ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils le sont) rachèteront probablement leur<br />

contrat plus souvent : en eff<strong>et</strong> ils doivent payer <strong>de</strong>s frais <strong>et</strong> <strong>de</strong>s primes régulières mais n’ont<br />

pas l’argent pour, alors que les personnes plus riches n’y prêtent pas vraiment attention (la<br />

corrélation entre l’âge <strong>et</strong> la richesse <strong>de</strong>s assurés est négligeable dans notre portefeuille). La majeure<br />

concentration du risque se situe grosso modo sur les premiers jours (premières semaines)<br />

qui suivent la levée d’une contrainte fiscale ou d’une pénalité prévue par le contrat : lorsque<br />

l’ancienn<strong>et</strong>é atteint ce seuil, le risque est très élevé. Dans une optique <strong>de</strong> segmentation<br />

<strong>de</strong> risque à la souscription, notons que ce facteur <strong>de</strong> risque est une information inexistante<br />

qui ne peut donc pas être prise, ce qui justifie le fait que nous ayons regardé le classement<br />

par importance <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque en isolant c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Enfin, la clause <strong>de</strong> participation aux<br />

bénéfices (PB) <strong>de</strong> l’entreprise semble jouer un rôle clef dans le processus <strong>de</strong> décision du rachat,<br />

l’étu<strong>de</strong> ayant montré que les personnes sans c<strong>et</strong>te option ne rachètent que très peu leur<br />

contrat alors que les autres le font tôt ou tard. Trois principales raisons pourraient expliquer<br />

ce phénomène : premièrement, les agents rachètent pour basculer leur épargne sur un nouveau<br />

produit offrant un taux <strong>de</strong> PB supérieur au leur ; <strong>de</strong>uxièmement un taux <strong>de</strong> PB attractif pendant<br />

les premières années du contrat perm<strong>et</strong> à l’assuré <strong>de</strong> surperformer le ren<strong>de</strong>ment initial<br />

<strong>et</strong> l’inciter à rach<strong>et</strong>er par la suite, dans le but <strong>de</strong> récupérer une valeur <strong>de</strong> rachat intéressante ;<br />

troisièmement, le simple fait <strong>de</strong> recevoir annuellement l’information sur le taux <strong>de</strong> PB qui sera<br />

versé par le contrat <strong>et</strong> la valeur <strong>de</strong> rachat associée peut jouer sur une décision <strong>de</strong> rachat. Le<br />

sexe <strong>de</strong> l’assuré n’apparaît pas comme un facteur <strong>de</strong> risque à prendre en compte<br />

car les différences entre hommes <strong>et</strong> femmes pour les décisions <strong>de</strong> rachat sont minimes.<br />

D’un point <strong>de</strong> vue plus technique, nous avons vu que le processus <strong>de</strong> classification peut<br />

se réaliser soit par l’emploi du modèle logistique soit par l’emploi <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s CART, les<br />

résultats étant en adéquation. Des profils-types <strong>de</strong> risque se dégagent plus facilement à partir<br />

<strong>de</strong> statistiques <strong>de</strong>scriptives ou <strong>de</strong>s CART, tandis que le modèle LR donnent accès à <strong>de</strong>s<br />

indicateurs supplémentaires tels que les rapports <strong>de</strong> côte. Les <strong>de</strong>ux modèles apportent <strong>de</strong>s<br />

résultats complémentaires <strong>et</strong> font intervenir <strong>de</strong>s hypothèses bien différentes, mais servent globalement<br />

une même cause : une réduction <strong>de</strong> dimension <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s données, autrement<br />

dit une sélection <strong>de</strong>s variables les plus discriminantes en termes <strong>de</strong> rachat (dans le but <strong>de</strong> simplifier<br />

une future modélisation). Un outil informatique basé sur RExcel perm<strong>et</strong>tant d’obtenir<br />

un large panel <strong>de</strong> statistiques <strong>de</strong>scriptives ainsi que l’usage <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong> segmentation<br />

a été implémenté pour étudier les comportements <strong>de</strong> rachat à plusieurs niveaux d’échelle<br />

(numéro <strong>de</strong> produit, ligne <strong>de</strong> produit, famille <strong>de</strong> produit, pays) dans quatre entités d’AXA<br />

(Espagne, Etats-Unis, Belgique, Suisse). Quelques illustrations du fonctionnement <strong>de</strong> c<strong>et</strong> outil<br />

sont accessibles en annexe E.<br />

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