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Mélanges de GLMs et nombre de composantes : application ... - Scor

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2.2. Impact <strong>de</strong> crises <strong>de</strong> corrélation <strong>de</strong>s comportements<br />

d’information <strong>de</strong>s assurés, <strong>de</strong> la réputation <strong>de</strong> la compagnie <strong>et</strong> du secteur <strong>de</strong> l’Assurance. Ce<br />

facteur serait d’ailleurs déterminant pour comprendre la corrélation <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> rachat avec<br />

d’autres risques tels que le risque <strong>de</strong> défaut via la matrice <strong>de</strong> corrélation d’un modèle interne.<br />

La crise du marché action <strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits dérivés a été suivie par une crise <strong>de</strong> corrélation : dans<br />

la plupart <strong>de</strong>s cas, la corrélation grandit lors <strong>de</strong> scénarios défavorables. Il est probable qu’une<br />

situation extrême <strong>de</strong>s taux d’intérêts conduise à <strong>de</strong>s rachats massifs (tout du moins anormaux)<br />

suivant certaines déclarations politiques ou d’autres facteurs d’environnement (presse...). Par<br />

exemple l’une <strong>de</strong>s premières phrases prononcée par les déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> pays développés suite au<br />

déclenchement <strong>de</strong> la crise fût : Nous garantissons l’épargne <strong>de</strong>s contribuables. C<strong>et</strong>te attitu<strong>de</strong><br />

trahit leur crainte : ils anticipent <strong>de</strong>s comportements extrêmes (loi binaire 0-1) plutôt qu’un<br />

comportement moyenné (gaussien).<br />

Nous nous appliquons dans la suite à développer un modèle simple qui tienne compte <strong>de</strong> ces<br />

crises <strong>de</strong> corrélation : quand ∆r grandit, la corrélation entre les décisions <strong>de</strong>s assurés grandit <strong>et</strong><br />

l’on passe d’une distribution en cloche en régime classique à une distribution bimodale quand<br />

∆r <strong>de</strong>vient grand. Nous présentons en premier lieu le modèle <strong>et</strong> son interprétation, puis <strong>de</strong>s<br />

simulations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s formules analytiques <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> rachats sont<br />

fournies. Des résultats qualitatifs <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> la corrélation sur la distribution du taux <strong>de</strong><br />

rachat sont développés via l’usage <strong>de</strong>s ordres stochastiques, dans une optique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong><br />

risque <strong>et</strong> <strong>de</strong> provisionnement basé sur un modèle interne partiel.<br />

2.2.1 Le modèle<br />

Supposons que les assurés se comportent indépendamment avec un taux moyen <strong>de</strong> rachat<br />

µ(0) quand ∆r vaut zéro, que le taux moyen <strong>de</strong> rachat vaut 1 − ɛ avec ɛ très p<strong>et</strong>it quand ∆r<br />

est très grand (disons 15%), <strong>et</strong> que la corrélation entre les décisions individuelles vaut 1 − η,<br />

avec η très p<strong>et</strong>it. Le modèle suivant capture ces notions : soit I k une variable aléatoire qui<br />

prend la valeur 1 si le k ème assuré rachètent son contrat, 0 sinon. Supposons que<br />

I k = J k I 0 + (1 − J k )I ⊥ k ,<br />

où J k correspond à l’indicatrice <strong>de</strong> l’événement “le k ème assuré a un comportement moutonnier”,<br />

I 0 est un consensus collectif <strong>de</strong> décision <strong>de</strong> rachat, <strong>et</strong> Ik<br />

⊥ est une décision <strong>de</strong> rachat<br />

propre à l’assuré k. La variable aléatoire J k suit une loi <strong>de</strong> Bernoulli dont le paramètre p 0 est<br />

croissant en ∆r, <strong>et</strong> I 0 , I1 ⊥, I⊥ 2 , ... sont <strong>de</strong>s variables aléatoires indépendantes <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntiquement<br />

distribuées (i.i.d.), dont le paramètre p est aussi croissant en ∆r. Ainsi la probabilité <strong>de</strong> rachat<br />

croît avec ∆r, <strong>et</strong> la corrélation (τ <strong>de</strong> Kendall ou ρ <strong>de</strong> Spearman) entre I k <strong>et</strong> I l (pour k ≠ l)<br />

est égale à P (J k = 1 | ∆r = x) quand ∆r = x. Sans conditionner <strong>et</strong> donc en toute généralité,<br />

la corrélation entre I k <strong>et</strong> I l (pour k ≠ l) vaut<br />

∫ +∞<br />

0<br />

P (J k = 1 | ∆r = x) dF ∆r (x).<br />

En eff<strong>et</strong> sachant ∆r = x, I k <strong>et</strong> I l (pour k ≠ l) adm<strong>et</strong>tent une copule <strong>de</strong> Mardia (somme linéaire<br />

<strong>de</strong> la copule indépendante <strong>et</strong> <strong>de</strong> la borne supérieure <strong>de</strong> Fréch<strong>et</strong>) 7 . L’hypothèse gaussienne est<br />

plutôt juste quand ∆r = 0 pour un portefeuille <strong>de</strong> 20 000 assurés. Nous allons voir avec <strong>de</strong>s<br />

valeurs réalistes pour la courbe en S comment lorsque ∆r augmente, la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong><br />

rachat évolue progressivement d’une forme en cloche vers une <strong>de</strong>nsité bimodale à partir d’un<br />

7. la copule d’I k <strong>et</strong> I l (pour k ≠ l) n’est pas unique car leurs distributions ne sont pas continues.<br />

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