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Rapport mondial sur la violence et la santé

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CHAPITRE 3. LA MALTRAITANCE DES ENFANTS ET LE MANQUE DE SOINS DE LA PART DES PARENTS OU DES TUTEURS . 79soins. Dans ces programmes, le plus important étaitle renforcement des compétences parentales <strong>et</strong> desaptitudes des parents à assumer leur rôle, après quoivenait le soutien affectif. Les familles recevaientgénéralement une visite par semaine ou toutes lesdeux semaines, <strong>et</strong> les services étaient offerts <strong>sur</strong> unepériode al<strong>la</strong>nt de six mois à deux ans.Le programme offert par le Parent Centre du Cap,en Afrique du Sud, est un exemple de programmesde ce type. Des visiteurs à domicile sont recrutésdans <strong>la</strong> communauté, formés par le centre <strong>et</strong>supervisés par des travailleurs sociaux professionnels.Ils se rendent une fois par mois dans lesfamilles avant <strong>la</strong> naissance de l’enfant, toutes lessemaines pendant les deux mois qui suivent <strong>la</strong>naissance, puis une fois tous les quinze joursjusqu’à l’âge de deux mois <strong>et</strong> une fois par moisjusqu’à ce que le bébé ait six mois. Ensuite, lesvisites continuent ou s’arrêtent, selon l’évaluationdu superviseur. Il arrive que l’on oriente les famillesvers d’autres organismes afin qu’elles bénéficientd’autres services, si nécessaire.Olds <strong>et</strong> al. ont réalisé une des rares études <strong>sur</strong> leseff<strong>et</strong>s à long terme des visites à domicile <strong>sur</strong> <strong>la</strong>maltraitance <strong>et</strong> <strong>la</strong> privation de soins (106). Ilsconcluent que, pendant les quinze ans qui suivent <strong>la</strong>naissance d’un premier enfant, les femmes quirecevaient <strong>la</strong> visite d’infirmières pendant leurgrossesse <strong>et</strong> les mois suivant l’accouchementrisquaient moins de se livrer à des <strong>violence</strong>s <strong>sur</strong>l’enfant que les femmes qui n’avaient pas bénéficiéde telles visites.Services intensifs pour <strong>la</strong> préservationde <strong>la</strong> familleCe type de services vise à maintenir <strong>la</strong> familleensemble <strong>et</strong> à empêcher que les enfants soientp<strong>la</strong>cés en foyer d’accueil. L’intervention, qui estciblée <strong>sur</strong> des familles où il est confirmé qu’un ouplusieurs enfants sont maltraités, est de courtedurée – soit de quelques semaines à quelques mois– <strong>et</strong> intense, de dix à trente heures par semaine étantgénéralement consacrées à une famille en particulier,à son domicile ou dans un autre endroit queconnaît l’enfant. Habituellement, toute une gammede services est offerte, selon les besoins de <strong>la</strong> famille.Ainsi, on lui propose diverses formes de thérapie <strong>et</strong>des services plus pratiques, comme des allocationslogement temporaires.Homebuilders, programme intensif d’éducation<strong>et</strong> d’intervention familiale à domicile en période decrise, est un exemple de ce type de programmeoffert aux Etats-Unis (111). Les familles dont un ouplusieurs enfants risquent d’être p<strong>la</strong>cés de façonimminente dans des foyers d’accueil, sont dirigéesvers ce programme par des assistantes sociales.Pendant quatre mois, les familles bénéficient deservices intensifs de <strong>la</strong> part de thérapeutes qui sontde garde 24 heures <strong>sur</strong> 24. Entre autres servicesofferts, <strong>et</strong> ils sont nombreux, on aide les familles àse nourrir <strong>et</strong> à se loger <strong>et</strong> on leur perm<strong>et</strong> d’acquérirde nouvelles techniques.Les évaluations de ce type d’intervention sontlimitées <strong>et</strong> leurs conclusions sont assez peuconvaincantes, principalement parce que les programmesoffrent tout un éventail de services <strong>et</strong> quere<strong>la</strong>tivement peu d’études comprenaient un group<strong>et</strong>émoin. Il semble, d’après certaines données, queles programmes destinés àpréserver l’unité familialeaident à éviter d’avoir à p<strong>la</strong>cer des enfants, dumoins à court terme. Cependant, rien ne montreguère que ce type de services intentifs <strong>et</strong> de courtedurée perm<strong>et</strong>te de remédier au dysfonctionnementfamilial qui est à l’origine du problème. Une métaanalysede plusieurs programmes intensifs depréservation de <strong>la</strong> famille conclut que ceux où lesparticipants s’investissent beaucoup, qui utilisentune approche visant à consolider les atouts de <strong>la</strong>famille <strong>et</strong> qui comportent un vol<strong>et</strong> d’aide socialedonnent de meilleurs résultats que sans ceséléments (112).Services de santéDépistage par des professionnels de <strong>la</strong> santéLes professionnels de <strong>la</strong> santé ont un rôle clé à jouerdans le repérage, le traitement <strong>et</strong> l’orientation descas de maltraitance <strong>et</strong> de privation de soins ainsi quedans le signalement des cas suspects aux autoritéscompétentes. Il est essentiel de détecter rapidementles cas de maltraitance, afin de minimiser lesconséquences pour l’enfant <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre <strong>sur</strong> pied lesservices nécessaires dès que possible.

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