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Rapport mondial sur la violence et la santé

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CHAPITRE 7. LA VIOLENCE DIRIGÉE CONTRE SOI-MÊME . 211ENCADRE 7.1 (suite)programmes, qui visent à répondre aux besoins particuliers de ces jeunes, sont offerts enpartenariat avec des organisations qui représentent les intérêts des peuples autochtones, commele Conseil de coordination aborigène.Parmi les me<strong>sur</strong>es constructives prises pour prévenir le suicide dans l’Arctique canadien figurentde meilleures interventions en période de crise, un développement communautaire renouvelé <strong>et</strong>général, <strong>et</strong> des progrès vers une autonomie administrative dans les régions autochtones. Lenouveau territoire immense du Nunavut, créé le 1 er avril 1999, donne au peuple inuit uneautodétermination locale <strong>et</strong> lui rend une partie de ses droits <strong>et</strong> de son patrimoine.suicide assisté, <strong>la</strong> cause clinique du décès esthabituellement celle que l’on r<strong>et</strong>iendra officiellement.La sous-déc<strong>la</strong>ration est également liéeàl’âge,le phénomène étant généralement bien plusfréquent chez les personnes âgées. Malgré toutesces mises en garde, d’aucuns affirment que lec<strong>la</strong>ssement re<strong>la</strong>tif des taux de suicides nationaux estassez exact.Comportement <strong>et</strong> idéation suicidairesnon fatalsAssez peu de pays ont des données fiables <strong>sur</strong> lecomportement suicidaire non fatal, <strong>la</strong> principaleraison étant qu’il est difficile de recueillir ce genred’information. Seule une minorité des personnesqui essaient de m<strong>et</strong>tre fin à leurs jours vont se fairesoigner dans des établissements de santé. De plus,dans bien des pays en développement, quiconqueessaie de se suicider s’expose à des sanctions pénales<strong>et</strong> les hôpitaux n’enregistrent donc pas les cas. Enoutre, dans beaucoup d’endroits, il n’est pasobligatoire de signaler les bles<strong>sur</strong>es, ce qui faitque l’information n’est recueillie à aucun moment.D’autres facteurs influent <strong>sur</strong> les déc<strong>la</strong>rations,comme l’âge, <strong>la</strong> méthode utilisée dans <strong>la</strong> tentativede suicide, <strong>la</strong> culture <strong>et</strong> l’accessibilité des soins desanté. En bref, on ne connaît pas vraiment l’ampleurdes tentatives de suicide dans <strong>la</strong> plupart des pays.Certains faits donnent à penser qu’en moyenne,environ 25 % seulement des personnes qui passent àl’acte contactent un hôpital public – sans doute un desmeilleurs lieux pour <strong>la</strong> collecte de données (29,30)–<strong>et</strong> ces cas ne sont pas nécessairement les plus sérieux.Les cas signalés ne représentent donc que <strong>la</strong> pointe del’iceberg, <strong>et</strong> l’immense majorité des personnessuicidaires passent encore inaperçues (31). Plusieursinstitutions, y compris des centres nationaux pour <strong>la</strong>prévention des traumatismes, les services de statistique<strong>et</strong>, dans plusieurs pays, les ministères de <strong>la</strong>justice, tiennent des registres des événements nonmortels signalés aux services de santé. Ces registresrecèlent des données utiles pour <strong>la</strong> recherche <strong>et</strong> <strong>la</strong>prévention, car ceux qui attentent à leurs joursrisquent fort de manifester un comportementsuicidaire par <strong>la</strong> suite, fatal ou pas. Les responsablesde <strong>la</strong> santé publique s’appuient également <strong>sur</strong> desexamens des dossiers hospitaliers, <strong>sur</strong> des enquêtesdémographiques <strong>et</strong> des études spéciales, sources quicontiennent souvent des données manquantes dansles systèmes de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité.Les données dont on dispose montrent une plusgrande prévalence de comportements suicidairesnon fatals chez les jeunes que chez des personnesplus âgées <strong>et</strong> ce, tant proportionnellement à <strong>la</strong> taillede leur popu<strong>la</strong>tion qu’en chiffres absolus. Le ratio ducomportement suicidaire fatal à non fatal chez lesplus de 65 ans est généralement évalué à un <strong>sur</strong> deuxou trois, tandis que chez les jeunes de moins de25 ans, il atteint parfois 1/100–200 (32,33). Bienque le comportement suicidaire soit moins fréquentchez les personnes âgées, <strong>la</strong> probabilité d’une issuefatale est bien plus grande (28, 34). En moyenne, lestentatives de suicide commises dans <strong>la</strong> vieillesse sontplus graves, tant médicalement que psychologiquement,<strong>et</strong> « l’échec » d’une tentative de suicide estsouvent le fruit du hasard. De plus, les taux decomportements suicidaires non fatals sont généralementdeux à trois fois plus élevés chez les femmesque chez les hommes. Cependant, <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>nde est uneexception remarquable à c<strong>et</strong>te règle (35).

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