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Rapport mondial sur la violence et la santé

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66 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉtance des actes d’un parent, tandis que d’autresestiment qu’il faut qu’il y ait intention de faire dumal à l’enfant pour qu’il y ait mauvais traitements.Certaines études consacrées à <strong>la</strong> maltraitance incluentexplicitement <strong>la</strong> <strong>violence</strong> contre les enfants dans descadres institutionnels ou sco<strong>la</strong>ires (14–17).La définition ci-dessus (8) couvre tout unéventail de mauvais traitements. Le présent chapitreporte principalement <strong>sur</strong> les actes commis ou omispar les parents ou les tuteurs qui nuisent à l’enfant.Il se penche, plus particulièrement, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> prévalence,les causes <strong>et</strong> les conséquences de quatresous-types de mauvais traitements infligés auxenfants par les personnes qui en ont <strong>la</strong> charge ; àsavoir :— <strong>la</strong> <strong>violence</strong> physique ;— <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle ;— <strong>la</strong> <strong>violence</strong> psychologique ;— <strong>la</strong> négligence.On entend par <strong>violence</strong> physique infligée auxenfants des actes commis par un tuteur quientraînent des dommages corporels ou risquentd’en entraîner <strong>et</strong> on entend par <strong>violence</strong> sexuelle lesactes que comm<strong>et</strong> un tuteur <strong>sur</strong> <strong>la</strong> personne d’unenfant pour en r<strong>et</strong>irer un p<strong>la</strong>isir sexuel.On entend par <strong>violence</strong> psychologique le fait dene pas veiller à offrir un environnement convenable<strong>et</strong> positif, <strong>et</strong> de comm<strong>et</strong>tre des actes qui nuisent à <strong>la</strong>santé <strong>et</strong> au développement affectifs de l’enfant.Parmi ces actes, citons le fait de limiter lesmouvements d’un enfant, le dénigrement, le faitde ridiculiser, les menaces <strong>et</strong> l’intimidation, <strong>la</strong>discrimination, le rej<strong>et</strong> <strong>et</strong> d’autres formes nonphysiques de traitements hostiles.La négligence, ou privation ou défaut de soins,renvoie au fait qu’un parent ne veille pas audéveloppement de l’enfant – s’il est en position dele faire – dans un ou plusieurs des domainessuivants : santé,éducation, développement affectif,nutrition, foyer <strong>et</strong> conditions de vie sans danger. Lanégligence se distingue donc des situations depauvr<strong>et</strong>é en ceci qu’elle ne <strong>sur</strong>vient que dans les casoù <strong>la</strong> famille ou les tuteurs disposent de ressourcesraisonnables.Les manifestations de ces types de maltraitancesont décrites plus en détail à l’encadré 3.1.Ampleur du problèmeMauvais traitements entraînant <strong>la</strong> mortLes données <strong>sur</strong> le nombre d’enfants qui meurentchaque année des suites de mauvais traitementsproviennent principalement des registres des décès<strong>et</strong> des données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité. D’après l’Organisation<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, en l’an 2000, quelque57 000 décès étaient attribués à des homicideschez les enfants de moins de 15 ans. Lesestimations <strong>mondial</strong>es re<strong>la</strong>tives aux homicidesd’enfants donnent à penser que les nourrissons<strong>et</strong> les très jeunesenfantssontlesplusexposés, l<strong>et</strong>aux dans le groupe des 0 à 4ansétant plus dudouble de celui du groupe des 5 à 14 ans (voirannexe statistique).Le risque de mauvais traitements à enfantentraînant <strong>la</strong> mort varie selon le niveau de revenudu pays ou de <strong>la</strong> région. En ce qui concerne lesenfants de moins de 5 ans qui vivent dans des pays àrevenu élevé, le taux d’homicides est de 2 pour100 000 pour les garçons <strong>et</strong> de 1,8 pour 100 000pour les filles. Dans les pays à revenu faible àmoyen, les taux sont deux à trois fois supérieurs –6,1 pour 100 000 pour les garçons <strong>et</strong> 5,1 pour100 000 pour les filles. C’est dans <strong>la</strong> Région africainede l’OMS que les taux d’homicides sont les plusélevés en ce qui concerne les enfants de moins de5 ans – 17,9 pour 100 000 pour les garçons <strong>et</strong> 12,7pour 100 000 pour les filles. Et c’est dans les pays àrevenu élevé des Régions Europe, Méditerranéeorientale <strong>et</strong> Pacifique occidental de l’OMS qu’ils sontles plus faibles (voir annexe statistique).Cependant, il n’y a généralement pas enquête ouautopsie aprèsledécès de beaucoup d’enfants, d’où<strong>la</strong> difficulté de calculer précisément le nombre desdécès imputables à des mauvais traitements dans unpays donné.Même dans les pays riches, on a du malà repérer les cas d’infanticide <strong>et</strong> à en évaluerl’incidence. De nombreuses erreurs de c<strong>la</strong>ssementpar rapport à <strong>la</strong> cause de décès mentionnée <strong>sur</strong> lecertificat de décès ont été relevées, par exemple,dans plusieurs Etats des Etats-Unis d’Amérique. Ils’avère souvent, après nouvelle enquête, que desdécès attribuésàd’autres causes – par exemple, à <strong>la</strong>mort soudaine du nourrisson ou à des accidents –sont des homicides (18, 19).

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