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Rapport mondial sur la violence et la santé

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CHAPITRE 8. LA VIOLENCE COLLECTIVE . 253Que peut-on faire pour prévenir <strong>la</strong><strong>violence</strong> collective?Réduire les risques de conflit violentVoici, de manière générale, quelques-unesdes politiques nécessairespour réduire le risque deconflits violents dans le monde,de quelque type qu’ils soient (70):. Faire reculer <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é, tanten termes réels qu’absolus, <strong>et</strong>veiller à ce que l’aide audéveloppement soit cibléede manière à contribuer leplus possible à <strong>la</strong> lutte contre<strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é.. Rendre les responsables pluscomptables de leurs décisions.. Réduire les inégalités entreles groupes dans <strong>la</strong> société.. Réduire l’accès aux armesbiologiques, chimiques, nucléaires<strong>et</strong> autres.Inciter au respect des accordsinternationauxIl est important, dans <strong>la</strong> préventiondes conflits <strong>et</strong> d’autres formes de<strong>violence</strong> collective, de veiller àpromouvoir <strong>et</strong> à appliquer lestraités internationaux, y comprisceux qui ont trait aux droits del’homme.Les gouvernements nationauxpeuvent aider à prévenir lesconflits en maintenant l’esprit de<strong>la</strong> Charte des Nations Unies, quiappelle à <strong>la</strong> prévention des actesd’agression <strong>et</strong> à <strong>la</strong> promotionde <strong>la</strong> paix <strong>et</strong> de <strong>la</strong> sécurité internationales.Ce<strong>la</strong> suppose, notamment,une adhésion auxinstruments juridiques internationaux,y compris aux Conventionsde Genève de 1949 <strong>et</strong> à leursprotocoles de 1977.Les lois re<strong>la</strong>tives aux droits de l’homme, enparticulier celles qui découlent du Pacte internationalre<strong>la</strong>tif aux droits civils <strong>et</strong> politiques, m<strong>et</strong>tent deslimites à <strong>la</strong> façon dont les gouvernements exercentTABLEAU 8.4Impact des conflits <strong>sur</strong> les services de santéObj<strong>et</strong>Accès aux servicesInfrastructure des servicesRessources humainesMatériel <strong>et</strong> fournituresActivités en matièrede soins de santéFormu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong>politique de santéManifestation. Sécurité réduite (à cause des mines terrestres <strong>et</strong> du couvrefeu,par exemple). Accès géographique réduit (à cause de difficultés d<strong>et</strong>ransport, par exemple). Accès économique réduit (à cause de charges accrues pourles services de santé, par exemple). Accès social réduit (parce que les fournisseurs de services ontpeur d’être pris pour des parties au conflit, par exemple). Destruction de dispensaires. Systèmes d’orientation perturbés. Véhicules <strong>et</strong> matériels endommagés. Mauvaises logistique <strong>et</strong> communications. Personnels de santé blessés, disparus ou morts. Dép<strong>la</strong>cement <strong>et</strong> départ en exil. Moral affaibli. Difficulté de r<strong>et</strong>enir des personnels de santé dans le secteurpublic, notamment dans les zones peu sûres. Formation <strong>et</strong> supervision perturbées. Manque de médicaments. Absence d’entr<strong>et</strong>ien. Peu d’accès aux nouvelles technologies. Incapacité de maintenir <strong>la</strong> chaîne du froid pour les vaccins. Passage des soins primaires aux soins tertiaires. Urbanisation accrue de <strong>la</strong> prestation des soins de santé. Réduction des activités communautaires <strong>et</strong> périphériques. Contraction des activités d’information, de prévention <strong>et</strong> depromotion de <strong>la</strong> santé. Systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>et</strong> d’information <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé perturbés. Programmes de santé publique <strong>et</strong> de lutte contre les vecteurscompromis (y compris notification au partenaire <strong>et</strong> dépistage). Programmes se concentrant plus <strong>sur</strong> une ma<strong>la</strong>die (comme lepaludisme) ou une seule intervention (comme <strong>la</strong> vaccination). Utilisation de plus d’organisations pour fournir des servicesprévus par des proj<strong>et</strong>s. Capacité nationale affaiblie. Incapacité de contrôler <strong>et</strong> de coordonner les activités desorganisations non gouvernementales <strong>et</strong> des donateurs. Moins d’informations <strong>sur</strong> lesquelles fonder des décisions. Moins de débats d’orientation, locaux <strong>et</strong> internationaux. Structures communautaires affaiblies <strong>et</strong> participation réduiteActivités de secours . Accès limitéà certaines régions. Coût de prestation des services en augmentation. Pressions accrues <strong>sur</strong> les communautés, les systèmes <strong>et</strong> lesservices du pays d’accueil. Accent mis davantage <strong>sur</strong> des problèmes <strong>et</strong> des programmesen particulier, <strong>et</strong> moins d’intégration de tous les services. Plus d’insécurité pour les travailleurs des organisationshumanitaires. Coordination <strong>et</strong> communications déficientes entre organismes

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