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Rapport mondial sur la violence et la santé

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46 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉcomptent apparemment parmi les stratégies lesplus efficaces de prévention de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez lesjeunes (3). Ils semblent également plus efficaceslorsqu’ils sont offerts aux enfants dans un cadreprésco<strong>la</strong>ire ou dans les écoles primaires que dans lesécoles secondaires.Un programme destiné à prévenir l’intimidationqui a été mis en p<strong>la</strong>ce dans les écoles élémentaires <strong>et</strong>dans le premier cycle du secondaire à Bergen, enNorvège, est un exemple de programme dedéveloppement social qui utilise des techniquescomportementales en c<strong>la</strong>sse. Grâce à c<strong>et</strong>te intervention,le nombre de cas d’intimidation a été réduit demoitié en deux ans (147). Le programme a étérepris en Angl<strong>et</strong>erre, en Allemagne <strong>et</strong> aux Etats-Unis, avec des résultats simi<strong>la</strong>ires (3).Voici d’autres interventions ciblées <strong>sur</strong> desindividus qui peuvent donner de bons résultats,encore que l’on ait besoin de plus de données pouren confirmer l’incidence <strong>sur</strong> les comportementsviolents <strong>et</strong> agressifs (137, 148):— des programmes visant à prévenir lesgrossesses non désirées, afin de réduire lesmauvais traitements à enfant <strong>et</strong> les risques decomportement violent ultérieur qu’ils entraînent;— pour des raisons simi<strong>la</strong>ires, des programmesdestinés àfaciliter l’accès aux soins prénatals<strong>et</strong> postnatals ;— des programmes de renforcement sco<strong>la</strong>ire ;— des me<strong>sur</strong>es pour inciter les jeunes à hautrisque de comportement violent à terminerleurs études secondaires <strong>et</strong> à suivre des étudessupérieures ;— des formations professionnelles pour lesjeunes <strong>et</strong> les jeunes adultes désavantagés.Voici des exemples de programmes qui nesemblent pas réussir à faire reculer <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chezles jeunes (3):— le soutien psychologique individuel ;— <strong>la</strong> formation au maniement sans danger desarmes à feu ;— les programmes de liberté <strong>sur</strong>veillée <strong>et</strong>delibération conditionnelle qui comprennentdes rencontres avec des détenus qui décrivent<strong>la</strong> brutalité de <strong>la</strong> vie carcérale ;— juger les jeunes délinquants dans les tribunauxpour adultes ;— les programmes de foyers qui ont pour cadredes établissements psychiatriques ou correctionnels;— les programmes d’information <strong>sur</strong> <strong>la</strong> toxicomanie.D’après certaines études, les programmes pourjeunes délinquants qui s’inspirent de l’entraînementmilitaire de base (« boot camps ») se soldentpar une augmentation des récidives (3).Approches re<strong>la</strong>tionnellesD’autres stratégies de prévention courantes abordent<strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez les jeunes en essayant d’influer<strong>sur</strong> le type de re<strong>la</strong>tions que les jeunes entr<strong>et</strong>iennentavec des personnes avec qui ils ont une interactionrégulière. Ces programmes visent des aspects telsque le manque de re<strong>la</strong>tions affectives entre parents<strong>et</strong> enfants, les fortes pressions exercées par les pairspour inciter les jeunes à adopter des comportementsviolents <strong>et</strong> l’absence de re<strong>la</strong>tion solide avec unadulte bienveil<strong>la</strong>nt.Visites à domicileLes visites à domicile sont une des approchesfamiliales utilisées dans <strong>la</strong> prévention de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>chez les jeunes. C<strong>et</strong>te intervention ciblée <strong>sur</strong> <strong>la</strong>p<strong>et</strong>ite enfance (de 0 à 3 ans) comprend des visiteseffectuées régulièrement au domicile de l’enfant parune infirmière ou un autre professionnel de <strong>la</strong>santé. Ce type de programme existe dans denombreuses régions du monde, y compris enAustralie, au Canada, en Chine (Région administrativespéciale (RAS) de Hong Kong), au Danemark,en Estonie, en Israël, en Afrique du Sud, enThaï<strong>la</strong>nde <strong>et</strong> aux Etats-Unis. Il s’agit de fournir à desmères ayant de faibles revenus, à des familles quiattendent leur premier enfant ou qui viennent del’avoir, à des familles où le risque de mauvaistraitements à enfant est plus grand <strong>et</strong> à des famillesprésentant également des problèmes de santé, uneformation, un soutien, des conseils, une <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<strong>et</strong> une orientation vers des organismesextérieurs (137, 146). Il est avéré que les programmesde visites à domicile contribuent dura-

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