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Rapport mondial sur la violence et la santé

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CHAPITRE 3. LA MALTRAITANCE DES ENFANTS ET LE MANQUE DE SOINS DE LA PART DES PARENTS OU DES TUTEURS . 73TABLEAU 3.3Taux de méthodes disciplinaires non violentes utilisées dans les six moisprécédents, d’après les déc<strong>la</strong>rations de <strong>la</strong> mère, étude de WorldSAFEPunition non violente Incidence (%)A expliqué pourquoi le comportementn’était pas bonChili Egypte Inde a Philippines Etats-Unis91 80 94 90 94Alevédes privilèges 60 27 43 3 77A dit à l’enfant d’arrêter 88 69 — b 91 — bA donné quelque chose à faireà l’enfantA demandéà l’enfant de resterà un endroita Zones rurales.b Question non posée dans l’enquête.71 43 27 66 7537 50 5 58 75en Inde <strong>et</strong> de 6 à 12 ans aux Etats-Unis (11, 40, 43).En revanche, les taux de <strong>violence</strong> sexuelle onttendance à augmenter à partir de <strong>la</strong> puberté, les tauxles plus élevés concernant des adolescents (15, 47,60). Cependant, on compte aussi de jeunes enfantsparmi les victimes de <strong>violence</strong> sexuelle.SexeDans <strong>la</strong> plupart des pays, les filles risquent plus queles garçons d’être victimes d’infanticide, de <strong>violence</strong>sexuelle, de privations <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de l’éducation <strong>et</strong>de <strong>la</strong> nutrition, <strong>et</strong> d’être entraînées dans <strong>la</strong> prostitutionforcée (voir également chapitre 6). Les conclusionsde plusieurs études internationales montrentque les taux de <strong>violence</strong> sexuelle sont de 1,5 à 3 foissupérieurs chez les filles (46). Dans le monde, plusde 130 millions d’enfants âgésde6à11 ans ne sontpas sco<strong>la</strong>risés, dont 60 % de filles (61). Dans certainspays, les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école ou onles garde à <strong>la</strong> maison, où elles aident à s’occuper deleurs frères <strong>et</strong> sœurs ou contribuent aux revenus de<strong>la</strong> famille en travail<strong>la</strong>nt.Apparemment, dans beaucoup de pays, lesgarcons sont davantage exposés àdes châtimentscorporels sévères (6, 12, 16, 40, 62). Les fillesrisquent plus d’être victimes d’infanticide dans biendes endroits, mais on ne sait pas très bien pourquoi lesgarçons font l’obj<strong>et</strong> de châtiments corporels plusdurs. Ce type de punition est peut-être considérécomme une préparation aux rôles <strong>et</strong> aux responsabilitésde l’âge adulte, ou sans doute pense-t-on queles garçons ont besoin de plus de punitionscorporelles. De toute évidence, le fossé culturel quisépare les sociétés en ce quiconcerne le rôle des femmes <strong>et</strong> lesvaleurs correspondant aux garçons<strong>et</strong> aux filles pourraient expliquerbeaucoup de ces différences.Caractéristiques particulièresLes prématurés, les jumeaux <strong>et</strong> lesenfants handicapés risquent plusd’être victimes de <strong>violence</strong> physique<strong>et</strong> de privation de soins (6,53, 57, 63). Les conclusions desétudes sont contradictoires quant àl’importance de l’arriération mentale en tant quefacteur de risque. Il semble qu’une insuffisancepondérale à <strong>la</strong> naissance, une naissance prématurée,une ma<strong>la</strong>die ou des handicaps physiques ou mentauxchez le nourrisson ou l’enfant constituent une entraveà <strong>la</strong> formation d’un attachement <strong>et</strong> de liens affectifs, cequi fait que l’enfant est plus exposé à des <strong>violence</strong>s(6). Cependant, ces caractéristiques ne semblent pasconstituer des facteurs de risque de <strong>violence</strong>importants, si l’on considère d’autres risques, commeles variables parentales <strong>et</strong> sociétales (6).Caractéristiques de <strong>la</strong> famille <strong>et</strong> despersonnes s’occupant de l’enfantLa recherche a établi un lien entre certainescaractéristiques re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> personne qui s’occupede l’enfant, parent ou tuteur, <strong>et</strong> des éléments dumilieu familial, d’une part, <strong>et</strong> <strong>la</strong> maltraitance <strong>et</strong> lemanque de soins, d’autre part. Si certains facteurs, ycompris démographiques, font varier les risques,d’autres concernent les caractéristiques psychologiques<strong>et</strong> comportementales de c<strong>et</strong>te personne oules aspects du milieu familial qui risquent decomprom<strong>et</strong>tre l’exercice du rôle de parent <strong>et</strong> deconduire à une maltraitance.SexeLe type de <strong>violence</strong> détermine en partie le sexe deson auteur. Des études réalisées en Chine, au Chili,en Fin<strong>la</strong>nce, en Inde <strong>et</strong> aux Etats-Unis donnent àpenser que les femmes déc<strong>la</strong>rent recourir plus auxchâtiments corporels que les hommes (12, 40, 43,64, 65). Au Kenya, les enfants font plus état de

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